Les dons étaient insuffisants pour assurer la pérennité du site. Et pour conserver notre liberté, il était exclu d’avoir recours à des aides publiques. Les lecteurs devront donc maintenant payer 5 € par mois pour consulter les nouveaux articles et les archives du site (près de 800 articles).
Enfin ! diront certains qui conseillaient depuis longtemps à Montpellier journal de laisser tomber les dons et de passer à une formule sur abonnement comme, par exemple, Mediapart. La nouvelle ne devrait pas trop surprendre les habitués qui étaient, depuis longtemps, invités à faire un don à Montpellier journal. Ils étaient également, mensuellement, informés du montant total des dons et, souvent, de l’insuffisance de ceux-ci pour espérer pérenniser l’aventure.
Pas de publicité
Rappelons que Montpellier journal -comme d’ailleurs le journal l’Accroche en son temps – ne bénéficie d’aucune aide publique (aide à la presse, subventions, publicités et annonces légales des collectivités locales, etc.) ni n’a recours à la publicité privée. C’est pour nous et nos lecteurs une véritable garantie d’indépendance. Il n’y a aucun équivalent dans la région de Montpellier. Aucun.
En juin, après pas loin de quatre ans d’existence, il a fallu se rendre à l’évidence : les dons ne permettraient pas de financer un salaire, même modeste, avant bien longtemps voire même jamais. Partant de là, il y avait plusieurs choix possibles : continuer à faire fonctionner en partie bénévolement Montpellier journal, fermer le site ou tester un autre modèle. Les deux premiers furent vite éliminés, restait le troisième.
Longues semaines de travail
Longtemps repoussé pour des raisons déjà expliquées (lire ici), le passage à l’abonnement est donc maintenant une réalité. D’assez lourdes contraintes techniques et administratives existaient. C’est pour cela que les parutions ont été suspendues cet été afin de disposer du temps nécessaire pour régler les problèmes principaux. En premier : sélectionner et tester un logiciel permettant de gérer une base de données des lecteurs, les systèmes d’autorisations et de paiements associés. Cela a nécessité de longues semaines – et soirées… – de travail. En espérant que l’essentiel soit derrière nous.
Le logiciel présente quelques erreurs ou des problèmes de traduction dont la résolution dépend de l’éditeur et non directement de Montpellier journal. On aurait aimé vous fournir un système parfait. Ce ne sera malheureusement pas le cas même si les fonctionnalités essentielles ont été testées et re-testées. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques quand vous rencontrez un problème technique, de traduction ou même une faute d’orthographe. Ou si vous avez une idée d’amélioration. Compte tenu de la petite taille de Montpellier journal, les problèmes seront vite pris en compte voire réglés quand ils ne dépendront que de nous.
Environ le prix de deux boissons dans un bar
En quoi consiste l’abonnement ? Il s’agit d’abord de réserver l’accès aux archives et aux nouveaux articles aux seuls abonnés. C’est le principal regret mais bon cela faisait presque quatre ans qu’on avait essayé autre chose – accès libre et dons – sans succès. Les prix relativement modestes des différentes formules devraient permettre d’éviter que seuls les plus riches puissent avoir accès au contenu. 5 € par mois c’est environ le prix de deux boissons dans un bar, c’est à peine celui d’un paquet de cigarettes et on pourrait poursuivre la comparaison. Une formule réservée aux personnes à faibles revenus est également proposée pour 30 € par an soit 2,50 € par mois.
Certains articles resteront en accès libre en fonction de critères variés et subjectifs. En revanche, l’exclusivité des nouveaux articles sera toujours réservée aux abonnés même s’il sera possible que des articles deviennent publics quelques jours, semaines ou mois après leur publication. La page d’accueil du site et le début des nouveaux articles restera en accès libre. Pour le reste, rien n’a changé selon le bon principe « une chose à la fois ». À noter quand même, qu’une colonne « brèves » a été ajoutée car l’objectif pour 2012/2013 est d’augmenter le nombre d’informations courtes.
Abonnement gratuit
Que deviennent les donateurs ? D’abord les personnes qui ont fait un don à Montpellier journal lors des douze derniers mois bénéficient d’un mois d’abonnement gratuit. C’est une règle un peu rigide mais ça aurait été plus compliqué de faire de la dentelle. Que les donateurs de juillet 2011 me pardonnent. Les personnes concernées par l’abonnement gratuit ont dû recevoir par mail les instructions pour s’identifier. Si ce n’est pas le cas, elles peuvent contacter Montpellier journal pour régler le problème ou pour nous communiquer leur adresse mail nécessaire au processus, si elles ne l’ont pas déjà fait.
J’en profite pour remercier les 300 donateurs qui, depuis début 2009, ont volontairement aidé Montpellier journal. Ce n’était certes pas suffisant, on le voit aujourd’hui, mais c’était essentiel pour que l’aventure Montpellier journal puisse se poursuivre. Sans eux, je n’aurais pas tenu près de quatre ans. Un grand merci à tous. Un grand merci aussi à ceux qui ont donné de leur temps pour fournir des dessins, des photos, des articles et aussi pour corriger les nombreuses fautes et coquilles des articles.
Combien faut-il d’abonnés ? Le calcul effectué lors du lancement de Montpellier journal reste d’actualité : 400 abonnés x 60 € = 24 000 € soit environ un SMIC chargé à plein temps. C’est bien sûr un minimum et nous espérons en avoir plus pour assurer le développement et la pérennité de Montpellier journal.
Voici les différentes formules d’abonnement à ce jour :
- 25 € pour 3 mois ;
- 60 € pour un an (payable en une fois ou 5 € par mois) ;
- 90 € pour un an (abonnement + 30 € en soutien) ;
- 30 € pour un an (faibles revenus) ;
La formule à 5 € / mois est celle que nous vous recommandons : vous ne payez que 5 € par mois au lieu de 60 € d’un coup et une fois le prélèvement mis en place, vous ne vous souciez plus de rien. Les prélèvements peuvent être suspendus par simple courrier à Montpellier journal ou à votre banque. Et c’est aussi des tâches administratives en moins pour Montpellier journal donc plus de temps pour l’enquête.
► Lire aussi :
- Questions fréquentes sur l’abonnement à Montpellier journal
- Les Conditions générales d’abonnement
- « Montpellier journal » a besoin de vous (18 janvier 2009)
- Le site Dijonscope est passé à l’abonnement fin 2011. Lire : Dijonscope évolue: un nouveau contrat avec les lecteurs
7 commentaire(s)
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à 10 h 28 min
La première installation n’est pas simple, surtout quand on est une vieille chnoque et pas très compétente dans le domaine informatique.
Mais une fois qu’on est reconnu tout baigne.
Merci Jacques-Olivier de revenir.
à 22 h 21 min
Rassurez-vous, pour les abonnés non donateurs, c’est plus simple.
Merci à vous pour vos encouragements.
à 12 h 51 min
Fait.
En espérant sincèrement que ce nouveau modèle économique fonctionnera, qu’il permettra une stabilisation du site, la rémunération d’un ou plusieurs collaborateurs, l’obtention pour l’un ou plusieurs d’entre eux d’une carte de presse, et, in fine, l’obtention du statut d’éditeur de presse en ligne.
à 9 h 34 min
@fbaraize : merci ! Pour la carte de presse et le statut d’éditeur, il suffirait que je trouve une personne qui accepte d’être directeur/directrice de la publication. Et même, je ne suis pas sûr que je souhaiterais prendre le risque de la voir poursuivie pour mes écrits.
Mais bon si c’était le cas, j’aurais la carte de presse. En fait, si je ne l’ai pas, c’est parce que j’assume juridiquement seul mes écrits en étant directeur de la publication.
Lire sur le site de la Commission de la carte de presse :
« A la fois Directeur de la publication et rédacteur en chef (ou toute autre fonction journalistique), peut-on obtenir la carte ?
En l’état actuel de la jurisprudence de la Commission, la réponse est négative, les fonctions directoriales étant par nature prédominantes. »
à 13 h 01 min
Ah oui, je n’avais jamais prêté attention à ça. Pas facile à trouver, ça, un directeur de la publication. Mais pas impossible non plus.
à 18 h 19 min
@fbaraize : sans doute. Ceci dit, la qualité d’un journaliste ne se mesure à sa carte de presse et celle d’un site à son statu d’éditeur de presse en ligne.
à 13 h 20 min
Certes. J’ai suffisamment été assimilé à un journaliste lorsque je produisais bénévolement de la radio libre pour n’en pas douter. C’est plutôt sur les perspectives de développement économique (la fiscalité des éditeurs de presse), que l’enjeu pourrait être intéressant un jour.