Je profite des vacances et d’une actualité locale un peu plus calme pour vous donner des nouvelles de Montpellier journal et des remous suscités par les petites « tracasseries » que je subis : La Une de L’Agglorieuse, une interview publiée sur Rue89, deux « communiqués » du Club de la presse, les positions des collectivités.
Évidemment, quand toute cette affaire a commencé, j’étais loin de penser que « mon affaire » ferait autant de bruit. Et, en particulier, que Rue89 publierait une interview sur le sujet (17/02). Interview qui a dépassé les 11 400 visites avec 39 commentaires selon les chiffres donnés par le site d’information. Elle est aussi apparu dans la revue de presse sur la page d’accueil du site de Télérama à midi. L’Agglorieuse en a aussi fait sa Une et une pleine page (11/02) avec un papier équilibré puis un édito dans lequel Rémy Loury écrit : « Courage, confrère. Votre combat est à lui seul une victoire (1). » Certes et c’est bien comme ça que j’interprète les nombreux soutiens que j’ai reçus et dont je garde en mémoire la chronologie et la teneur. Mais tous ces évènements n’en rendent que plus assourdissant le silence observé, notamment, par Midi Libre, Montpellier plus et La Gazette dans leurs colonnes. Est-il nécessaire d’en dire plus ?
Quelques remous
J’en profite pour remercier, en particulier, Aurel qui s’est battu à l’intérieur du Club de la presse pour que celui-ci intervienne alors que la liberté d’informer est attaquée. Mais aussi tous ceux qui sont à l’origine du courrier adressé au Club. Celui-ci a fini par prendre une position qui restait, jusqu’à aujourd’hui, interne, et qui a, semble-t-il, provoqué quelques remous au sein du Club. Il ne serait, d’ailleurs, pas passé loin de l’explosion. L’association a envoyé deux communiqués à ses membres mais s’est bien gardée de publier un communiqué de presse alors que dans des affaires précédentes concernant un journaliste d’origine étrangère (20/06/06), L’Agglorieuse (6/10/06) ou… Midi Libre (28/11/06, 8/06/2007 et 11/06/2007), le Club ne s’en était pas privé. Preuve, s’il en était, que la position de ses membres est loin d’être unanime sur « mon affaire ». En tout cas, Montpellier journal est très heureux de publier ces deux communiqués et ainsi de contribuer à la diffusion des positions du Club.
Je me réjouis bien évidemment de tout ce bruit et de ces débats dans le désormais fameux « mondillo politique et médiatique local ». D’abord, bien sûr, parce qu’ils ont permis d’améliorer la notoriété de Montpellier journal. C’est toujours bon à prendre. Ensuite parce qu’ils ont permis de faire évoluer – modérément pour l’instant – ma situation. Enfin et surtout parce que le sujet de la liberté d’expression et d’information à Montpellier dépasse largement mon cas personnel : voir par exemple l’affaire de la CIA ou les commentaires concernant les accès aux conseils municipaux ou d’agglo.
Accroître son audience
Je n’oublie pas que ma situation est aussi luxueuse par rapport à celle de nombreux confrères pigistes ou même en CDI : des économies et un train de vie réduit m’ont permis de lancer Montpellier journal en toute indépendance. Mais celle-ci est fragile puisque mes économies sont limitées et le modèle ne sera validé que lorsque d’autres lecteurs de Montpellier journal rejoindront la trentaine de donateurs qui ont versé environ 1500 € en un mois. Cela dépendra aussi de la capacité de Montpellier journal à accroître son audience puisqu’il ne faut pas compter que tous les lecteurs deviennent des donateurs, même modestes. Même si on pourrait le souhaiter. En attendant, je continue à réfléchir à la meilleure structure juridique pour Montpellier journal. Compte tenu des montants en jeu pour l’instant, je considère – n’en déplaise à certains – qu’il n’y a pas urgence de ce côté-là. Mais les dons sont versés sur un compte bancaire séparé de mon compte courant personnel.
J’en viens aux évolutions récentes que j’ai communiquées aux donateurs sur Twitter mais que je n’avais pas pris le temps de communiquer à tous les lecteurs de Montpellier journal. La première c’est le fait que j’ai pu suivre le conseil municipal du 9 février depuis la table de presse. C’était une bonne chose puisque, contrairement à celle de l’hôtel d’agglo, la tribune du public à la mairie offre des conditions matérielles pour le moins perfectibles. Pour le reste, Cyril Lozano, directeur de la communication à la mairie m’a fait savoir, le 10 février : « On est toujours au stade de la réflexion sur la participation ou non des personnes qui sont dans votre situation, aux conférences de presse. »
À l’agglo – admirez le courage et la transparence – c’est toujours le silence radio malgré un mail et un coup de téléphone pour demander une réponse. À la région, un attaché de presse que j’ai sollicité le 11 février, m’a répondu : « Vous pouvez vous présenter à nos conférences de presse, il n’y aura aucun problème. » Pareil pour la tribune de presse au conseil régional. Petit problème, quand même : j’ai demandé à recevoir à nouveau les communiqués de presse, sans succès pour l’instant. Et sans surprise aussi car le combat pour la liberté d’informer est, et restera, permanent.
►Voir aussi les communiqués du Club de la presse diffusés à ses membres le 9 février :
► Vous pouvez soutenir Montpellier journal.
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11 commentaire(s)
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à 22 h 47 min
Bravo pour ces avancées, continuez JOT
à nous tenir au courant…même si nous ne sommes pas (encore) donateurs…
à 0 h 16 min
Juste une question : par donateurs, n’entendez-vous pas plutôt « clients » ? Ce terme n’a rien de péjoratif, l’info a un prix, il faut le payer.
à 9 h 28 min
Bravo pour votre magazine. Avec tout mon soutien!
à 10 h 25 min
Oui l’info a un prix, certes, mais elle doit rester accessible au plus grand nombre aussi. L’argent ne doit pas être et rester une barrière. J’espère que seront nombreux les lecteurs qui pourront soutenir financièrement le site d’information de JOT, mais que ceux qui ne peuvent le faire ne soient pas privés pour autant de ses précieuses infos.
Nous pouvons le soutenir aussi en diffusant ses coordonnées à nos proches.
à 10 h 31 min
@Brassoad : Pour l’instant, Montpellier journal est plus dans l’esprit du « prix libre » que dans celui du client/fournisseur habituel. C’est donc à chaque lecteur de déterminer le prix de l’info dont vous parlez. Et sur ce point je suis totalement d’accord avec vous : faire croire aux gens que l’information peut-être gratuite est, me semble-t-il, une erreur et relève du suicide.
à 10 h 32 min
@LOR.T : effectivement le soutien en faisant connaître Montpellier journal est peu couteux et très important.
à 21 h 35 min
quand on répète à longueur d’interviews que les journaux locaux sont à la solde du pouvoir et qu’ils ne servent qu’à véhiculer la propagande frêchiste, faut-il s’étonner de leur « silence assourdissant » à votre égard ?
c’est peut-être la réponse du berger à la bergère, non ?
à 23 h 27 min
@Yann : Content de voir que vous m’écoutez. mais votre résumé des interviews me paraît un peu réducteur… Ceci dit, il y a encore des journalistes intelligents qui, comme je l’ai déjà écrit à propos de L’Hérault du jour ou L’Agglorieuse, savent faire la part des choses entre divergences de vue et défense de l’essentiel. C’est à dire la liberté d’informer.
Là où je vous rejoins, c’est que je n’attendais rien de la part de ceux que j’ai cités plus haut.
à 15 h 20 min
8 jours hors de l’hexagone et on retrouve la fouine sur Rue 89….continue de fureter sans te laisser disperser par les taupes aveuglées par la lumière. A plus.
à 17 h 57 min
Bonjour et bravo pour votre blog d’information. Juste une question à propos de votre interview sur rue89. Celle-ci a été faite par des étudiants de l’ESJ de Montpellier dans le cadre d’un exercice (http://montpellier89.blogspot.com/). Ma question est simple : Rue 89 et vous êtes considérés comme des redresseurs de torts journalistiques mais savez-vous si ces étudiants ont été rémunérés pour cette interview remontée sur le site ?
Si non, il y a un petit sujet à faire de ce côté là.
à 11 h 42 min
Le sujet ne me paraît pas passionnant : les étudiantes n’ont pas été rémunérées. Mais moi, à leur place, j’aurais été très content que mon travail soit visible sur un site tel que Rue89. Tant que ce n’est pas une habitude du média, je ne vois rien de scandaleux même si, dans un monde idéal, on pourrait espérer que toute parution de ce type donne lieu à rémunération. Et que tous les stagiaires et toutes les collaborations soient rémunérées dans toutes les entreprises. Mais tout cela, dépend, en partie, des lecteurs.