Nicolas Hulot était à Montpellier, la semaine passée, pour présenter Le syndrome du Titanic. L’occasion d’évoquer son point de vue sur le capitalisme, ses relations avec les multinationales, l’action politique, les freins qu’il rencontre, la gouvernance mondiale, des pistes de solution, le problème du pétrole, la voiture et même la viande.
Coréalisé avec Jean-Albert Lièvre, le film de Nicolas Hulot (1), comme ceux d’Al Gore et Yann-Arthus Bertrand, dresse un sombre bilan de l’état de la planète. En gros, ça va très mal, nous ne faisons rien ou pas grand chose et pourtant personne ne sera épargné, pas même les riches. Quant aux plus faibles, ils seront touchés les premiers.
« Ce capitalisme sauvage »
Mais comme dans Une vérité qui dérange ou dans Home, les causes systémiques ne sont pas abordées. Sauf peut-être vers le premier tiers du film où la voix off de Nicolas Hulot nous dit : « J’ai quand même quelques certitudes : le modèle économique dominant n’est plus la solution mais bien le problème. Ce capitalisme sauvage qui réduit tout à l’état de marchandise et dont nous avons fait notre habit de lumière. »
Reste que le mérite évident du syndrome du Titanic est, en permanence, de mettre en relation d’un côté le mode de vie des pays dits « développés » et de l’autre les conséquences et l’indécence de ce mode de vie vis à vis des autres régions du monde. Ce n’est pas rien. Car, chaque jour, dans nos pays, quasiment en permanence, ce lien est masqué. Et le citoyen réduit à un simple consommateur sans conscience. Reste à savoir si le spectateur, une fois sorti, se souviendra de cette mise en perspective dans sa vie quotidienne.
Quelques heures après la projection du film, la conférence de presse a été l’occasion de revenir sur le film mais surtout d’évoquer l’action de Nicolas Hulot et donc certaines pistes ou solutions. Les trois questions ci-dessous ont été posées par Montpellier journal. Viennent ensuite des extraits de la conférence de presse, présentés de manière non nécessairement chronologique.
Vous parlez de « capitalisme sauvage » dans le film. Iriez-vous jusqu’à dire qu’il faut sortir du capitalisme (2) ?
On pourrait deviser pendant des heures sur ce qu’on accroche au mot capitalisme. Y sont associées, un certain nombre de valeurs ou de notions. Je ne les remets peut-être pas toutes en cause. Est-ce que je remets en cause l’accès à la propriété aussi associée au capitalisme ? Probablement pas. Mais ce capitalisme qui fait que tout est devenu marchandise, qu’on spécule sur tout, y compris sur les choses vitales et essentielles, oui ce capitalisme-là, je le remets en cause. Ce capitalisme qui ne se fixe aucune limite et qui génère une concentration de richesse pour un petit nombre de personnes, oui je le remets en cause. Pas par rancoeur – il n’y aucune morale dans ce film – simplement ce n’est pas tenable.
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Certains vous reprochent de faire des compromis – voire des compromissions – avec des grands groupes pollueurs. Que leur répondez-vous ?
Je ne sais pas où il y a compromis parce que c’est une lecture, me semble-t-il, pas très objective des choses. Je considère qu’on est dans un vrai combat, presque une guerre. Il faut des moyens pour la mener. Il faut les prendre où ils sont à une condition expresse : que ça n’entrave en rien votre liberté de parole et d’action. Ce qui est le cas, depuis 20 ans, en ce qui me concerne. Quand on me demande de me prononcer sur le nucléaire, ce n’est pas du copier/coller du communiqué de presse d’EDF. Loin de là. Par contre, je n’ai pas une vision machiavélique des entreprises. Je ne vis pas dans un monde binaire où d’un côté il y a les bons et de l’autre les mauvais. Je pense aussi que dans un combat, il faut aussi travailler avec le système de l’intérieur, encore une fois dès lors que votre indépendance n’est pas entamée. J’ai la chance de ne pas dépendre de ces gens-là et la fondation a plusieurs partenaires. Et si un jour il y a un conflit… C’est arrivé, je ne citerai pas pour ne pas fâcher l’industriel en question, enfin une grande surface qui voulait nous faire revoir un mot dans un petit livre vert qu’on éditait. Huit jours après c’était terminé. Il faut des moyens parce que les autres, ils en ont. Plutôt que toujours aller prioritairement frapper au porte-monnaie des gens qui, par ailleurs, ont des vastes difficultés, ça me paraît logique et rationnel. J’ai mes limites : Total et Areva ne font pas partie de mes partenaires.
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Jean-Marc Jankovici a dit sur RMC (3), en gros, que les pauvres, chez nous, consomment déjà plus d’une planète. Est-ce un discours audible, pour vous, aujourd’hui ?
Jean-Marc est un de mes principaux collaborateurs. Je dis les choses souvent un peu différemment que lui. Ce qu’il faut dire, c’est que, quand on a une préoccupation sociale en tête – ce qui est le cas de beaucoup de gens – en disant les plus modestes font déjà tout ce qu’ils peuvent et ils ont très peu de marge pour changer leurs comportements, c’est la vérité – [il faut aussi savoir que], malheureusement si on ne fait rien, ça va être encore plus terrible pour eux. Parce qu’effectivement, si les revenus les plus faibles chez nous étaient le modèle de consommation de l’ensemble de la planète, de toute façon ça ne passerait pas. Ce qui montre qu’il va falloir aider les plus faibles à changer. Mais pas simplement en leur mettant une taxe et encore plus de contraintes. Il faut leur trouver des voies de secours. C’est pour ça qu’il y a tout un modèle à construire. Trouver des moyens, leur donner des subventions, leur proposer surtout des biens d’équipements qui vont leur permettre de baisser leur modèle de consommation. Simplement ce que veut dire, je suppose, Jean-Marc dans cette phrase, c’est que, malheureusement, tout le monde est concerné. L’effet de serre, c’est un problème de masse. Ce n’est pas seulement les riches ou les industriels qui sont responsables. Évidemment qu’ils le sont. La responsabilité est aussi celle… Il va falloir qu’on aide chacun à consommer et à émettre moins. Il va falloir que la société soit solidaire avec ceux qui ne peuvent pas le faire. C’est bien le principe notamment de la fiscalité : créer une recette qui soit prioritairement affectée à ceux qu’on appelle les précaires énergétiques.
Écouter le son :
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« Il faut changer de logiciel »
Est-ce normal qu’on puisse frapper monnaie pour sauver le système bancaire et pas pour sauver les vies humaines ? [...] Si on n’ose pas poser ces questions-là, on sera toujours dans la correction des systèmes. Je pense que ce n’est pas une correction qu’il faut, c’est un reformatage. Il faut changer de logiciel. [...] Ce système-là, basé sur une croissance exponentielle, n’est pas tenable.
« Les moyens, on les a encore »
Je ne trouve pas normal que ce soit l’Organisation mondiale du commerce, l’OMC, qui ait, à ce point, une influence sur la trajectoire du monde. Idéalement il faudrait une institution qui ait autorité sur l’OMC, qu’on appellerait l’Organisation mondiale de l’environnement dans laquelle, comme aux Nations Unies, l’ensemble de la communauté internationale serait représentée. Ça c’est l’idéal du schéma. Parce que, que manque-t-il ? C’est une volonté coordonnée. Les moyens, pour l’instant, on les a encore. On ne les aura pas toujours, mais on les a encore. [...] Les moyens technologiques, on les a. Les moyens économiques, quand vous voyez les concentrations de richesses et quand vous voyez ce qu’on est capable de mobiliser… Si on prenait simplement ce que l’Europe consomme en crème glacée par an, là vous réglez les problèmes de l’éducation de toute l’Afrique. [...] Quand je vois ces 300 familles américaines qui concentrent l’équivalent du PIB des 60 pays les plus pauvres – mais vous retrouvez ça dans d’autres pays – je me dis qu’à un moment, il faudra que la communauté internationale tape du poing sur la table. Parce que ça ne peut pas tenir, ça ne tiendra pas. Les très riches ne pourront pas se payer des murs.
« C’est plus confortable d’être dans une forme d’insouciance
et d’ignorance »
La prise de conscience sur la réalité du monde est graduelle. Elle est assez lente parce que parfois c’est plus confortable d’être dans une forme d’insouciance et d’ignorance. J’étais plus léger quand je pensais que le progrès était quelque chose d’irréversible, qui avait pris en charge le devenir de l’humanité. Qu’on n’avait plus qu’à attendre et que ça allait aller mieux. Que la planète était un monde infini, un monde d’abondance. [...] On met du temps à se désincruster de ce conditionnement.
« La capitulation »
Des interlocuteurs américains, il y a très peu de temps, ont confronté nos optimismes et nos pessimismes réciproques. Ils disaient : « Peu importe qu’on soit optimiste ou pessimiste parce que ce sont les deux phases d’une même stratégie : la capitulation. Parce que dans les deux cas, vous abandonnez votre cas au destin. Quand vous êtes optimiste, vous dites que tout va s’arranger. Quand vous êtes pessimiste, vous dites que tout est foutu. » En fait, on n’en sait rien. Peut-être que l’homme va vraiment se réveiller. De toute façon, ce qu’il faut, c’est agir avec ce qu’on a.
Le mérite d’Al Gore
Pour qu’on puisse passer à l’acte, il faut que le terrain soit bien préparé. Et je pense que les initiatives des uns et des autres y sont pour quelque chose. Al Gore a eu un mérite incroyable : dès lors que c’était fait par un ancien vice-président des Etats-unis, il a touché des sphères où personne n’était sensibilisé et tout d’un coup, ils se sont dit : « Oulala, si un ancien vice-président est à ce point mobilisé c’est qu’il y a, quelques part, une part de vérité. »
« Certains voudraient en rester là »
Le Grenelle, en France, est en train de s’achever. Indéniablement c’est une somme de mesures inédites dans notre pays. Mais certains voudraient en rester là en pensant que, voilà, on a rempli… On voit bien que la profusion des crises nous oblige à aller beaucoup plus loin. La France ne le pourra pas toute seule, bien entendu mais elle peut montrer l’exemple.
« Le Parti socialiste a brillé par son absence »
Je m’aperçois que, dès qu’on relâche un peu l’attention, ça retombe aux oubliettes. Dans la campagne des européennes, [l'écologie] n’était pas un thème central. S’il y a bien une raison de faire l’Europe, c’est pour ces enjeux-là. Pendant les européennes, sur ce sujet-là, le Parti socialiste a brillé par son absence. [...] Je pense que maintenant le Parti socialiste va remettre ça au coeur… Mais il faut surtout qu’ils aient de la conviction. On n’est jamais meilleur quand on est convaincu que tout ça est nécessaire. De la même manière, l’UMP longtemps – et encore aujourd’hui à l’UMP…
« Avec de la vraie politique »
Quand je dis qu’avec simplement 10 % de ce que l’humanité consacre à ses budgets militaires, on pourrait éradiquer les problèmes d’accès aux soins, la malnutrition, les problèmes d’accès à l’éducation donc éradiquer la misère, ce n’est pas simplement une déclaration démagogique. C’est dans ces pistes-là qu’il faudra aller chercher. Quand je vous dis ça, je ne suis pas plus optimiste ou pessimiste que vous. Soit on va dans le dur et on renonce à certaines choses et c’est vraiment notre priorité. Soit on ne le fait pas et ça se termine mal. [...] Il faut flécher nos richesses. A quoi on destine la production de richesses ? À deux choses : préserver la planète parce que ce sont nos ressources – il n’y a pas d’économie sans fin. Et partager mais pas dans l’épaisseur du trait, partager pour que les gens n’aient plus envie de se déplacer. Pour ça, il faut étêter la civilisation du gâchis. Et ça ne se fera pas uniquement avec des déclarations d’intentions, ça se fera avec de la vraie politique. Évidemment, il faudra que ça se fasse à l’échelle européenne et rapidement ensuite à l’échelle mondiale. Cela fait 10 ans que je me bats pour une OME – ce qui, au passage ne semble pas être le bon intitulé. Ce débat reviendra dans les prochains G20.
« Cette tragédie sociale préempte
toutes les énergies de notre société »
L’action politique, au niveau national et international, n’est pas simple. Parce que les hommes politiques, ils ont envie d’être aimés. Ils aimeraient bien que les gens leur disent merci pour ce qu’ils ont fait. Selon que vous raisonnez dans une échelle de temps courte ou de temps long, les solutions ne sont pas les mêmes. Que veulent les gens immédiatement dans nos pays ? Qu’on règle les problèmes d’emploi. Et c’est normal : ceux qui n’ont pas d’emploi pensent qu’à une chose, c’est en avoir un. Et ceux qui en ont un, ne pas le perdre. Cette tragédie sociale préempte toutes les énergies de notre société. À juste titre. C’est pour ça qu’on n’avait pas besoin de cette crise supplémentaire. Les hommes politiques font ce qu’ils peuvent. Dans un monde mouvant. Qui va très vite. Avec des gens qui ne sont pas au même niveau de développement. Ceux qui sont un peu en deçà, la première chose qu’ils veulent c’est venir à notre niveau. Et ceux qui sont au dessus n’ont pas envie de baisser. C’est pour ça que, pour qui que ce soit, ce n’est pas simple. Nous qui sommes un peu extérieur, ce qu’on doit faire c’est travailler à la convergence, faire de la pédagogie, expliquer pourquoi il faut accepter ça, renoncer à ça.
« Sans pétrole, on ne sait pas faire »
Les gens me disent : « Votre discours se radicalise. » Mais ce n’est pas mon discours, c’est la situation qui se radicalise. Si on ne s’impose pas nous-mêmes des contraintes, elles vont s’imposer par la force des choses. Prenons le pétrole par exemple. C’est quand même extraordinaire de voir qu’on n’a pas réalisé une seule seconde ce que ça engendrait comme difficultés de se passer de pétrole. Et combien, les esprits parfois les plus brillants – je dis ça sans aucune ironie – n’ont pas réalisé que le Peak oil est là, à portée de main. C’était peut-être hier, c’est peut-être aujourd’hui, ce sera peut-être dans 5 ou 10 ans. Mais enfin il est très proche. Et que toute notre société, l’Humanité est sortie de terre grâce au pétrole et au charbon. Et que sans pétrole, on ne sait pas faire. Beaucoup de gens ne voient le pétrole qu’à travers les réservoirs des voitures mais ce n’est qu’une petite partie du pétrole. Si on n’anticipe pas sur cette contrainte là, en organisant la décroissance, en orientant les investissements pour préparer l’après pétrole, ça va être excessivement brutal. Il faut rentrer dans le vif du sujet et c’est vrai que ce n’est pas drôle.
« J’ai été un addict de la vitesse et de la mécanique »
Les limites, c’est à chacun de se les fixer. Et c’est à la société de nous en fixer. On ne peut pas en permanence créer la tentation et de l’autre côté, créer la culpabilité. C’est pour ça que je supplie qu’on nous fixe des limites. Parce qu’on est tous tentés. Il va falloir rationaliser tout ça. J’ai été un « addict » de la vitesse et de la mécanique. Parce que je suis né à une époque où ça faisait partie des moeurs, de la culture, etc… On en sort petit à petit parce que mon parcours est celui-là. J’ai encore des choses dont j’ai du mal à me priver mais si la société me dit qu’il faut arrêter et que tout le monde le fait, je m’inclinerai. Il y a des choses qui sont dures, d’autres qui ne le sont pas. Quand j’avais 20 ans, je rêvais d’avoir une voiture super, maintenant je m’en fous. J’ai pendant longtemps piloté toutes sortes d’engins, des hélicos, etc. Ça fait cinq ans que je n’en ai plus touché un à titre personnel. Franchement, je ne vais pas me plaindre, moi.
« Je prends de la viande une à deux fois par semaine »
Sur des choses plus simples, prenez la viande, par exemple. J’étais un grand consommateur de viande parce que mon corps était acclimaté à ça, il en réclamait. J’ai changé mes habitudes, je ne suis pas encore végétarien et je ne pense pas que je le deviendrai, d’ailleurs. J’ai divisé par 4. Du coup, j’en prends une à deux fois par semaine mais je prends de la bonne, issue de l’agriculture bio. Elle est un peu plus chère mais comme j’en prends moins, tout va bien. Je ne vais plus jamais dans un supermarché. Je ne vais que dans les coopératives bios. Il y a 10 fois moins de choix mais il y en a encore 10 fois trop. [...] Quand on a du choix, c’est de faire le meilleur. Si on n’a pas de choix, c’est à la société de nous en donner et si elle nous en donne pas, vous ne vous culpabilisez pas. Pour l’instant, j’en suis là. C’est pour ça que c’est à la société de nous donner plus de choix, ou de nous fixer des limites ou de nous retirer des tentations.
« L’industrie automobile à 50 g de CO2″
Un exemple bien simple : que les politiques européens décident de mettre l’industrie automobile à 50 g de CO2 (4) – je plaide pour ça et dans beaucoup d’autres domaines – vous n’aurez plus un véhicule qui, par construction, ne pourra rouler au delà de 120 ou de 130. Eh ben, tant mieux. Parce que, moi comme vous, un jour ou l’autre, on est tenté. Parce qu’on est en retard, la route est longue, etc. Eh ben on appuiera et il n’y aura rien dessous parce que la bagnole ne pourra pas plus loin. Ça c’est la cohérence.
► Lire aussi :
- “Nous sommes au bord du précipice et nous allons faire un pas en avant” (Conférence de Pierre Rabhi, 1ère partie)
- “Une famine universelle est en train de se préparer” (Conférence de Pierre Rabhi, 2e partie)
- « Ils n’ont pas du tout pris la mesure du problème » (interview de Nicolas Hulot parue dans Libération du 7/09)
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(1) La sortie en salle est prévue le 7 octobre.
(2) « Sortir du capitalisme c’est reconnaître aux personnes d’autres motivation pour agir que leur intérêt propre ; c’est aussi ôter à l’économie – la production des biens et leur échange – sa place exclusive dans la société, pour placer au centre de la représentation l’organisation des relations humaines en vue de leur harmonie. » (Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Seuil, 152 pages, 14 €)
(3) C’était lors de l’émission Bourdin & Co (3/09, vers 10’20″). Il explique aussi pourquoi lui, contrairement aux politiques, peut tenir ce discours : « Je vais finir sur une remarque un peu provocante. Le mode de vie de ce qu’on appelle une personne modeste aujourd’hui en occident est au-delà des limites physiques de la planète. De toute façon, le statu quo n’est pas une option parce qu’il n’y aura pas de statu quo. Ca veut dire que la majorité des gens qui nous écoute, est déjà, en terme de consommation personnelle, très au delà de ce que la planète va pouvoir fournir à quelques milliards d’individus sans qu’on est la guerre partout pendant quelques dizaines d’années. Ça veut dire qu’on a le choix seulement entre faire des efforts programmés aujourd’hui ou bien avoir le truc qui explose en vol avant que mes enfants aient mon âge ou en tout cas avant qu’ils meurent. On est malheureusement aujourd’hui dans une situation dans laquelle on va déjà devoir payer pour une partie de ce qu’on a fait dans le passé. Et ça concerne, malheureusement encore une fois – et moi je n’ai pas besoin de me faire élire donc je peux le dire – une bonne partie des gens qui nous écoutent. Et on a que modérément le choix. »
(4) Aujourd’hui, on est plutôt aux alentours de 100g pour les petites.
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à 1 h 57 min
“Sans pétrole, on ne sait pas faire”
Les gens me disent : “Votre discours se radicalise.” Mais ce n’est pas mon discours, c’est la situation qui se radicalise. Si on ne s’impose pas nous-mêmes des contraintes, elles vont s’imposer par la force des choses. Prenons le pétrole par exemple. C’est quand même extraordinaire de voire qu’on n’a pas réaliser une seule seconde ce que ça engendrait comme difficultés de se passer de pétrole.
à 1 h 48 min
Je suis tombé sur cet article en faisant une recherche actualité sur google suite à la lecture des « compromis » qu’aurait fait Hulot sur son film dans un article du canard de cette semaine.
à 11 h 55 min
La fondation Nicolas Hulot est financée par EDF, TF1, Loréal, les Hotels Ibis. Chacune de ces socéités verse 500 000 euros annuellement à la fondation. A son Conseil d’Administration siège EDF, Le représentant du Ministre de l’Intérieur, le représentant du Ministre de l’Agriculture, le représentant du Ministre de l’Ecologie.
Bref une fondation financée par le capital et dirigée par l’Etat.
L’écologisme est l’idéologie consensuelle de la bourgeoisie.
à 12 h 07 min
[...Ça fait cinq ans que je n’en ai plus touché un à titre personnel....] oui… bien sur… ca reste quand meme dans le « faite ce que je dis pas ce que je fais… » qu’il aille au bout de ses convictions, qu’il laisse tomber l’helico (je pense que nous sommes quelques millions d’individus à nous en passer même en ‘simple’ passagers…)
encore un joli film comme ‘Home’ qui aura couté un beau deficit carbone « compensé »… j’aime les ecolos comme lui… j’ai bonne conscience, je polue mais pour vous dire que c’est pas bien… et comme j’ai les moyens de compenser… c’est pas grave… après tout, ushuaia etait déjà financé par l’industrie pétrochimique…
enfin… je dis ça… mais je ne suis qu’un méchant pollueur de tous les jours qui n’a pas de « sponsor » pour financer sa taxe carbone…
j’aimerai juste que lui comme YAB diffuse clairement les moyens utilisés pour leurs films : nombre d’helico, heures de vols, voitures, KM, milliers de litres de kerozene, fuel, essence… et qui finance la compensation…
un changement de comportement ? oui… il le faut. ce n’est pas selon moi la meilleure des methodes….
Un raleur….
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