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Le Lundi 22 février 2010 à 18:47

Jean-Jacques Pons : le drôle de candidat de Raymond Couderc


Le numéro 3 de la liste UMP de l’Hérault, secrétaire national adjoint du Nouveau centre, a été sanctionné par le Conseil de l’ordre des avocats de Montpellier en 2003 et la Cour d’appel a considéré que les faits qui lui étaient reprochés étaient « constitutifs de manquement à la probité et à l’honneur ». On a vu mieux comme image pour un potentiel futur vice-président de la région.

« Je ne pense pas que vous puissiez remettre en cause l’idée que la vérité soit faite sur les candidats. Il est quand même normal que les citoyens se prononcent en tout état de cause en sachant ce qu’ont fait les uns ou les autres. »
Ce sont les mots prononcés ce matin sur RTL par Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, à propos de l’affaire Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val d’oise que ses opposants UMP qualifie de « délinquant multirécidiviste chevronné » (Ali Soumaré a annoncé son intention de porter plainte pour « diffamation »).

Caisse nationale des barreaux français
Montpellier journal prend Frédéric Lefebvre au mot en publiant une décision de la Cour d’appel de Montpellier qui concerne Jean-Jacques Pons. Ce dernier, secrétaire national adjoint du Nouveau centre, est en troisième position sur la liste UMP de Raymond Couderc pour les régionales en Languedoc-Roussillon. Il était aussi avocat à Montpellier. Le 7 octobre 2003, explique la décision de la Cour d’appel, le conseil de l’ordre des avocats du barreau de Montpellier sanctionne Me Jean-Jacques Pons. Il lui reproche « l’accomplissement d’actes professionnels, tout en bénéficiant de l’allocation journalière de la CNBF [Caisse nationale des barreaux français, retraite et prévoyance des avocats] conditionnée par une cessation totale d’activité, au demeurant interdite par la désignation d’un suppléant ». Bref l’avocat aurait continué d’exercer tout en touchant une allocation pour invalidité temporaire liée à un arrêt d’activité depuis août 2002.

Le conseil de l’ordre a donc prononcé à l’encontre de Me Pons « la peine de l’interdiction temporaire avec sursis pour une durée de 6 mois » et a « dit que M. Pons ne pourra pas faire partie du Conseil de l’ordre pendant une durée de 5 ans ». Tout ceci vient après que Me Pons a manqué « à l’obligation de répondre à toutes demandes faites à un avocat par le Bâtonnier » et n’a pas non plus répondu à « l’injonction » de ce dernier.

Jean-Jacques Pons a formé un recours contre la décision du Conseil de l’ordre. La Cour d’appel de Montpellier a rendu sa décision le 29 mars 2004. Les juges – dont la première présidente qui a siégé – n’ont pas retenu les arguments de l’appelant, ont considéré que « la peine disciplinaire prononcée par le Conseil de l’ordre » était « justifiée » et l’ont confirmé. Notamment parce que, écrivent-il, « M. Jean-Jacques Pons a [...] contrevenu aux règles professionnelles relatives à l’obligation de répondre aux demandes du Bâtonnier et aux disposition concernant l’invalidité temporaire de l’avocat, ces faits étant également constitutifs de manquement à la probité et à l’honneur ». Selon le site de la liste UMP, Jean-Jacques Pons est aujourd’hui avocat honoraire.

« Il est parfaitement éligible mais je pense qu’il est normal dans une démocratie que les électeurs sachent à qui ils ont affaire », disait aussi Frédéric Lefebvre ce matin sur RTL à propos d’Ali Soumaré.

Montpellier journal a sollicité trois collaborateurs de Raymond Couderc pour recueillir sa réaction (et obtenir les coordonnées de Jean-Jacques Pons). Sans succès pour l’instant. Jean-Jacques Pons n’a pu être joint par Montpellier journal.

[Mise à jour le 3 mars à 15h48 : comme indiqué sur la copie de la décision de la Cour d'appel, le pourvoi en cassation de Jean-Jacques Pons a fait l'objet d'une décision de "non admission". Donc la décision de la Cour d'appel est définitive et irrévocable.]

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Publié dans Politique. Mots clés : , , .

7 commentaire(s)

Suivre les commentaires de cet article

  1. Olivier B. said
    on 23 février 2010

    à 9 h 31 min

    Est-ce un scoop de Montpellier journal, cher ami ?

  2. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 23 février 2010

    à 10 h 54 min

    Je ne sais pas si les médias en avaient parlé à l’époque mais en tout cas, sauf erreur, personne n’en a parlé depuis le début de la campagne.

  3. Aurel said
    on 25 février 2010

    à 14 h 15 min

    Moi je trouve que c’est bien que Frédérique Lefèbvre soit devenu la figure tutélaire de Montpellier Journal.
    Hum.
    Je plaisante.

  4. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 25 février 2010

    à 15 h 23 min

    @Aurel :figure tutélaire ? Je préfèrerais idole.

    N.B. : quant tu écris, c’est comme quand tu dessines, t’es pas obligé d’ajouter en dessous « je plaisante ».
    Et aussi, ce n’est pas parce qu’il a les cheveux longs, qu’il faut féminiser son prénom.
    Et enfin, ce n’est pas parce qu’il est UMP qu’il faut mal orthographier son nom.

  5. Xavier Malafosse said
    on 25 février 2010

    à 19 h 42 min

    @Aurel,

    D’autant qu’il n’y a pas de quoi plaisanter. C’est un virage qui m’inquiète, et je songe sérieusement à contacter d’autres journaux pour proposer mes services. Ras-le-bol de ce site qui fait le jeu de la droite après avoir été le porte-parole des Verts, de la gauche radicale et autres crypto-anarchistes !

    Hum. Je ne plaisante pas du tout.

  6. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 26 février 2010

    à 1 h 15 min

    @Xavier : ouais ben toi avant de songer à proposer tes services à d’autres journaux, faudrait déjà que t’arrêtes de partir sans arrêt en vacances.

  7. Xavier Malafosse said
    on 26 février 2010

    à 12 h 22 min

    On ne dit pas « en vacances », on dit « envoyé spécial au Maroc » : j’enquêtais sur la possibilité de lancer Marrakesh Journal.