C’est un des intellectuels européens proche de Noam Chomsky. Il est l’invité des Amis du Monde diplomatique de Montpellier pour une conférence intitulée : « Que faire quand on n’est ni Lénine ni Cohn-Bendit ? »
Jeudi 8, 20h, espace Pitot, salle Guillaume de Nogaret (et non au Salon du belvédère comme indiqué initialement).
► Compte rendu de la conférence de Montpellier :
- « La gauche morale est devenue le substitut de la religion » (1/2)
- « Avec l’Europe, les socialistes ont créé les conditions d’impossibilité de leur propre politique » (2/2)
Pour en savoir plus sur Jean Bricmont :
- Un extrait d’une interview où il évoque le rôle de l’intellectuel critique à travers sa vision du travail de Noam Chomsky. De la différence entre « éduquer » et « éclairer ». Écouter le son (extrait de l’émission Chomsky et Cie dans Là bas si j’y suis) :
- Un de ses articles paru dans Le Monde Diplomatique (août 2007) : « An 01 de la gauche, on arrête tout, on réfléchit » (après la présidentielle française de 2007)
- Un extrait de sa conférence à Lyon le 22 mars 2010 où il est notamment question de la justice, du libéralisme, du marxisme, du socialisme, du communisme, de l’anarchisme, etc. Les six parties de la conférence sont visionnables en ligne.
- Une vidéo où il explique pourquoi il se bat pour faire connaître les travaux et la pensée de Noam Chomsky (extrait du film Chomsky & Cie) :
- Son dernier livre : Raison contre pouvoir, le pari de Pascal, entretiens avec Noam Chomsky, L’Herne, novembre 2009
- Sa page Facebook
Pour les voyageurs ou les Parisiens : Le Monde diplomatique organise une conférence avec Noam Chomsky le 29 mai au Théâtre de la mutualité. Plus d’infos sur le site du Monde diplomatique.
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7 commentaire(s)
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à 22 h 27 min
très déçu par cette conférence. Je connaissait Bricmont de quelques lectures -si mes souvenirs sont bons- lors du vote pour/contre la constitution européenne. Hier, j’ai entendu un « libéral politique » qui laisse entendre que Michéa serait d’extrême droite lorsque je lui indique la thèse de ce dernier selon laquelle il n’y a pas deux libéralismes, que le libéralisme « politique » ne vas pas sans le libéralisme économique. Et qui « sort le flingue » chaque fois qu’il entends le mot décroissance, en caricaturant ce courant de pensée tel que le ferait un Allègre, un Sarkozy ou un Fraîche. Et le message politique -ou l’horizon révolutionnaire- de Bricmont c’est, grosso modo, défendre la social-démocratie libérale et cette Europe que nous n’avons pas voulu.
J’aurai mieux faire de rester à la maison lire un bon bouquin, et je ne comprends pas qu’on présente un tel brouillon intellectuel comme un grand penseur de la gauche. Michéa à bien raison dans son ouvrage « La double pensée » quand il les décrit, c’est peut-être pour cela qu’il a pris la mouche avec…
à 12 h 36 min
Il me semble que vous caricaturez un peu. Rendez-vous dans quelques jours pour le compte-rendu de la conférence.
à 14 h 12 min
Quand on regarde avec des yeux de Chimène, même les pets sentent la rose…
C’est vous qui avez tout filmé? Alors, vous pouvez revoir et réécouter calmement. Si vraiment vous avez du temps à perdre avec une causerie de café de commerce. Moi pas.
à 14 h 21 min
Ce sont eux qui caricaturent. Sarkozy, Allègre, Frêche et l’autre soir Bricmont tiennent exactement le même argumentaire fallacieux et d’une mauvaise fois abyssale concernant la décroissance :
« Quand j’entends nos écologistes parfois dire qu’ils vont faire campagne sur le thème de la décroissance, est-ce qu’ils savent qu’il y a du chômage ? Est-ce qu’ils savent qu’il y a de la misère dans le monde ? Est-ce qu’ils savent qu’il y a près d’un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là ? »
Nicolas Sarkozy, samedi 28 novembre 2008
Puisque vous faite un CR de sa conférence il serait intéressant d’entendre ses positions émises sur la décroissance face au questions du public à la fin. Et ceci pour être bien complet sur les propos tenus car la double pensée fait des ravages aujourd’hui à gauche. Heureusement, il y a des expériences comme les jardins de Cocagne http://www.reseaucocagne.asso.fr/ attestent que la décroissance est tout à fait autre chose que rendre les pauvres plus pauvres alors que le capitalisme dérégulé et mondialisé, est par contre le seul facteur d’appauvrissement général et d’épuisement des ressources et des capacités à la terre de se régénérer. Amitiés.
à 18 h 34 min
yanhel, pourriez-vous nous expliquer en quoi ce réseau a un rapport avec la décroissance ?
à 22 h 51 min
.La décroissance consiste à décoloniser nos imaginaires consuméristes et relocaliser tout en retissant des liens. » moins de biens plus de liens ».(voir mon lien post précédent) les jardins de cocagne proposent à des chômeurs des réimplantations locales, et la production alimentaire autonome, voilà pourquoi ils sont soutenus par les verts et portés par les décroissants locaux.Tout comme les villes en transition autre initiative ; ce qui est choquant c’est que J. Bricmont ait balayé d’un revers méprisant la pensée et les expérimentations de la décroissance avec les mêmes arguments que Sarkozy et c’est là que la réflexion se pose sur la question de la double pensée à gauche.(je pense que JOT retrouvera dans ses rushs les attaques de Bricmont vis à vis de la décroissance lors de ses réponses aux interventions du public). Le débat est en train de se déplacer entre productivistes et non productivistes .Et visiblement Bricmont continue à croire dans la science, le « progrès » et le productivisme.
à 10 h 19 min
Conférence assez décevante en effet.
Hormis une certaine histoire du socialisme et une lecture un peu différente du libéralisme, Bricmont s’inscrit dans une tradition socialiste et écarte totalement de son raisonnement l’écologie ou même les questions de ressources et d’environnement en raison d’une confiance béate en la technologie « qui va résoudre les problèmes d’énergie ». Il écarte rageusement toute idée de décroissance et balaie d’un revers de main les considérations environnementales avec des arguments d’une fort mauvaise fois, utilisant à l’envie les procédés qu’il dénonce chez ses adversaires de pensée.
J’ai vraiment eu l’impression qu’il avait un compte à régler avec les partisans de la décroissance, ( terme qu’il a du citer une quinzaine de fois) et que cela lui faisait perdre toute finesse.