Bourquin prêt à sacrifier sa réintégration au PS pour continuer à cumuler ?

Interrogé par Montpellier journal, vendredi, lors d’une conférence de presse, le président de région et sénateur n’a pas semblé disposé à lâcher un de ses mandats malgré la règle votée à une écrasante majorité en juin 2010 par les militants socialistes. Il y a quelques semaines il a néanmoins affirmé travailler activement à sa réintégration et à celle de ses colistiers. Ces deux positions seront-elles compatibles ?

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Montpellier journal : Sur le cumul des mandats…
Christian Bourquin : Je n’ai rencontré que des gens qui m’ont félicité d’être sénateur. Je n’en ai pas vu un qui n’était pas content.

Vous avez travaillé à votre réintégration au sein du PS or le Parti socialiste et François Hollande en tête, ont été très clairs sur l’application de la règle du non-cumul en 2012… André Vezinhet, le président du conseil général de l’Hérault, dit avoir renoncé à se présenter aux législatives en raison de la règle du non cumul des mandats votés par les militants socialistes…
André Vezinhet n’est pas ma référence politique. Si j’étais lui, je me présenterais aux élections législatives.

En continuant à présider le conseil général ?
Mais qui ça gène ? Je n’ai jamais rencontré une personne que ça gênait.

Les militants qui ont voté pour.
Moi ce qui m’intéresse c’est de redresser la France et ma région en tête. Et manifestement, je n’en suis pas loin. Et donc il vaut mieux éventuellement un mec qui cumule qui a de la réussite qu’un mec qui ne cumule pas qui est au fond du peloton. S’il fallait choisir, je choisis la première formule. Voyez d’une façon progressiste les choses. Au sénat, les quinze premiers jours, je suis intervenu trois fois. Manifestement, vous avez vu, mes déclarations sont reprises dans la France entière. Voyez ce qu’on apporte, ne vous arrêtez pas sur des principes.

À l’époque des régionales 2010, vous avez, parmi d’autres, évoqué le fait que Paris s’était « assis sur le vote des militants » en refusant la candidature de Georges Frêche. Accepter de cumuler, n’est-ce pas aussi s’asseoir sur le vote des militants ?
Si vous voulez parler du Parti socialiste à ce niveau, venez avec moi dans les sections du Parti socialiste. Dans ma problématique dans tout qui se pose aujourd’hui au monde, vous comprendrez que je ne vais pas m’arrêter là-dessus. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le pouvoir d’achat et l’emploi de mes concitoyens, des trois millions d’habitants [de la région] et je me donnerai tous les moyens pour y parvenir. Et si je suis sénateur, c’est pour être en gros le sénateur du Languedoc-Roussillon. Pas que des Pyrénées-orientales.

Et vous pensez quand même être réintégré malgré ça ?
Je vais vous dire : je m’en fous [à voix basse mais il l’a redit au micro de France Bleu Hérault]. L’important c’est où en sont mes concitoyens, comment on avance, comment on aborde cette crise.
Écouter l’intégralité de l’échange :

Soulignons pour finir, l’attitude de Christian Bourquin vis-à-vis de Montpellier journal. Comme le témoigne l’échange ci-dessus, le président de région a en effet, répondu à toutes nos questions alors que son entourage a tenté de l’en dissuader. Encore un effort et Montpellier journal recevra les communiqués et les invitations presse de la région.

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