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Le Mercredi 30 mai 2012 à 15:28

Baland vraiment meilleur que Péchenard sur la liberté de la presse ?


Le tout nouveau directeur général de la police nationale (DGPN) venait de retirer à Montpellier journal l’envoi des communiqués de presse de la préfecture de l’Hérault qu’il dirigeait.

Claude Baland à la préfecture de l'Hérault le 25 janvier 2012 (photo : J.-O. T.)Dès la naissance de Montpellier journal, la préfecture de l’Hérault n’avait pas fait de difficultés pour ajouter notre adresse sur la liste de diffusion des communiqués de presse. Puis, sans préavis ni explication, l’envoi a cessé. Le dernier communiqué a été reçu le 16 avril 2012.

Mercredi 23, Montpellier journal croise le responsable du service de presse de la préfecture, lui explique la situation et lui demande s’il s’agit d’un loupé. Réponse : « Non, il ne s’agit pas d’un loupé. » Montpellier journal doit donc s’adresser au préfet ou à son directeur de cabinet pour avoir des explications ? Réponse : « Oui. »

Des articles ont-il déplu ?
N’ayant pas encore réussi à joindre Nicolas Honoré, le directeur de cabinet du préfet pour obtenir des explications, on en est réduit à faire l’hypothèse que les articles de Montpellier journal qui certes ne ménageaient ni la préfecture ni le préfet – mais veillaient néanmoins à donner leur version des faits quand ils souhaitaient le faire (lire par exemple : « On est quand même un pays très accueillant pour les étrangers ») – ont déplu au préfet.

Si ce black listage de Montpellier journal était confirmé, il serait bien sûr moins grave que l’enquête des services de renseignements sur les sources d’un journaliste du Monde à la demande de Frédéric Pechenard que Claude Baland va remplacer à la DGPN comme l’a décidé ce matin le conseil des ministres. Mais il n’était sans doute pas inutile de le signaler.

[Mise à jour le 19 mars 2013 : Nicolas Honoré a confirmé par écrit le 20 juillet 2012 que la décision était bien celle de Claude Baland.]

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2 commentaire(s)

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  1. Miquel said
    on 30 mai 2012

    à 19 h 16 min

    Un cadre de la préfecture, même d’un haut niveau de responsabilité, ne déciderait pas de blacklister un titre de presse. Il y a de fortes chances pour que cela vienne du préfet. Ne faudrait il pas écrire au nouveau préfet pour s’étonner de cette situation….Et n’oubliez pas de tenir vos lecteurs informés des suites de cette insupportable atteinte à la liberté de la presse.

  2. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 31 mai 2012

    à 10 h 56 min

    J’ai envoyé ce matin le message suivant au service de presse de la préfecture : « Si le nouveau préfet organise une rencontre avec la presse, je souhaiterais y être invité. Pourriez-vous faire passer ma demande, svp ? »

    Mais je suis confiant puisqu’en huit ans de journalisme à Montpellier, je n’avais jamais eu aucun problème pour recevoir les communiqués et les invitations de la préfecture. C’était peut-être juste un petit clin d’œil – rageur ? – de Claude Baland avant son départ… Ceci dit, quand on sait qu’il va chapeauter le renseignement intérieur puisque la DCRI est une direction de la police nationale, ça fait un peu froid dans le dos.