Très fier de sa carte de presse, il ne respecte pas les règles élémentaires du métier.
C’est un confrère qui m’alerte après la parution de l’article le 28 octobre : « Ce n’est pas ta photo, ça ? » Je me rends sur le site de Jean-Marc Aubert et effectivement le journaliste a publié une de mes photos sans mon autorisation :
Malgré son hostilité à mon égard – notamment en raison de deux de mes articles (lire ici et ici) – je n’exclus pas l’erreur involontaire même si erreur il y a. En effet, un journaliste doit connaître l’auteur d’une photo et s’assurer qu’il a l’autorisation de la publier. S’il n’arrive pas à trouver l’auteur, il doit inscrire comme « crédit photo », « DR » pour droits réservés. Et encore, il s’agit d’un usage contestable. Jean-Marc Aubert n’a rien fait de tout ça. En effet, il suffisait de taper sur Google « Azdine Douair » (le nom de la personne sur la photo) pour trouver rapidement l’origine du cliché. A savoir Montpellier journal. Et en se rendant sur l’article, on voit, en passant la souris sur la photo, que celle-ci est de « J.-O. T.) ».
Donc comme je n’exclus pas l’erreur involontaire, j’envoie un mail à Jean-Marc Aubert pour lui demander de bien vouloir « retirer cette photo de [son] site ». Pas de réponse. Je décide donc de publier sur Twitter le texte suivant : « J’attends toujours que J.-M. Aubert LeJournalisteQuiAUneCarteDePresseLui retire la photo qu’il m’a piquée. » S’ensuit alors un torrent de propos plus aimables les uns que les autres : « Il n’a pas honte, quel pauvre mec, il salit notre image de marque. […] l’imposteur qui sort son torchon.»
Et le pompon, c’est quand il affirme : « Le pauvre mec utilise sans mon autorisation ma photo sur son torchon de site. » (voir les échanges ici) Car il a un argument massue : « C’est Azdine Douair qui me l’a donnée MDR [mort de rire]. » Sans, bien sûr, se préoccuper de l’origine de cette photo. Alors que tout journaliste digne de ce nom sait qu’il doit s’en préoccuper et demander à une personne qui lui donne une photo si elle est libre de droits ou pas. Ce qu’il n’a bien entendu pas fait. Pire : bien qu’alerté sur l’illégalité de la publication de cette photo, il ne l’a, à ce jour, toujours pas retirée. Il s’agit donc de contrefaçon délibérée. Ironie de l’histoire : Jean-Marc Aubert qui collabore par ailleurs à l’AFP et à L’Agglorieuse, est spécialiste des faits divers. Ces articles où il est question du respect de la loi.
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