Le candidat UMP a décrit les pratiques des édiles de Béziers, Nîmes et Perpignan en matière de transport. Autres sujets de la revue de presse : Jean-Pierre Moure « oublie » d’inviter Montpellier journal à une conférence de presse. Les personnalités présentes à son meeting de vendredi 7. Philippe Saurel qui critique la proximité Moure-Nicollin. Le candidat PS favori pour les régionales. Les propositions du collectif Montpellier 4020. Etc.
Culture (eh oui)
- « Si tu as neuf ans et que tu vis à New York, tu vas au Mc Donald’s le dimanche. Si tu as neuf ans et que tu vis en Thaïlande, tu dois te laisser enculer par un Australien. Après, deux avions se paient deux gratte-ciel et les gens s’étonnent. » Extrait de L’histoire de Ronald le clown de chez Mc Donald’s (Les solitaires intempestifs, 2003, 9€) par Rodrigo Garcia, le nouveau directeur du Théâtre des 13 vents de Montpellier. Cité par Jean-Marie Dinh sur Twitter (26/01).
Politique
- « Le maire de Béziers [UMP], le maire de Nîmes [UMP] et le maire de Perpignan [UMP] viennent prendre l’avion à Montpellier avec leur chauffeur et leur voiture de fonction. » Jacques Domergue, candidat UMP aux municipales à Montpellier, expliquant qu’il faut supprimer les aéroports de Nîmes et de Béziers et développer celui de Montpellier.
- Jean-Pierre Moure montre une fois de plus qu’il craint les questions qui fâchent. Le candidat PS-EELV a organisé une conférence de presse avec le ministre Vincent Peillon et l’eurodéputé EELV Bové, avant son meeting de Bougnol, vendredi 7 mais n’a pas convié Montpellier journal. C’est ballot : on aurait pu, par exemple, demander au ministre ce qu’il pensait de la non gratuité des activités liées à la réforme des rythmes scolaires à Cournonsec alors que son ministère milite pour la gratuité. Mais ne doutons pas que les confrères présents auront posé la question et que la publication de la réponse est imminente…
- À ce meeting, à part Robert Navarro et son épouse (lire ici), on a notamment vu ceux qui espèrent des places ici ou là : des élus PS, les six communistes ayant passé un accord avec Jean-Pierre Moure (voir aussi plus bas) ; des élus Modem : Michel Aslanian, Marc Dufour et Frédéric Tsitsonis ; Grabrielle Deloncle (vice-présidente sans étiquette de l’agglo), Francis Navarro, l’ami et conseiller d’Hélène Mandroux ; Gilles Boulet, l’ancien directeur de cabinet du maire. Mais aussi ceux dont l’activité dépend de décisions de l’agglo et/ou de la mairie : Talaat El Singaby (Les internationales de la guitare), François Fontès (architecte), Jean-Paul Montanari (Montpellier danse), Louis Nicollin (MHSC et groupe Nicollin, dans la salle et dans un clip vidéo), le staff dirigeant du MHSC, Marion Frêche (groupe Nicollin et fille de Georges), Rémi Gaillard (humoriste en contrat avec l’agglo), Patrice et Corrine Canayer, Rémy Lévy et Robert Molines (MAHB), Jean-Marie Sevestre (Sauramps). Ou encore des personnalités de réseaux d’influence : Michel Fromont (président du Cercle Mozart), Joël Guénot (ancien patron de la police nationale de l’Hérault qui a même claqué la bise à Jean-Pierre Moure), Claude Lopez (chambre des métiers), Mounir Letaief (épicier à Figuerolles), Aymé Teissier (patron de discothèques), etc.
- « ’Comment peut-on exiger un meilleur nettoiement par l’entreprise Nicollin, avec une telle promiscuité entre milieux politiques et économiques’, s’interroge [Philippe Saurel], évoquant la présence de l’homme d’affaires éponyme sur la liste de soutien de Jean Pierre Moure. » (20 minutes, 27/01) Une nouvelle indignation tardive du candidat qui se veut maintenant « anti-système » ?
- Avant même l’élection, Jean-Pierre Moure ne tient pas une de ses promesses. Comme déjà souligné, le candidat PS-EELV avait déclaré le 5 décembre : « La liste viendra sur le courant du mois de janvier. » Or, comme écrit dès la semaine passée sur le fil Twitter réservé aux abonnés de Montpellier journal, la liste ne devrait pas être connue avant mi-février. Une personne de l’entourage du candidat parle même de « fin février ».
- On se doutait qu’il se passait quelque chose au sein du groupe des élus PCF dissidents qui avaient décidé de rejoindre la liste de Jean-Pierre Moure dès le premier tour. Ils n’étaient en effet pas présents lors de la conférence de presse de présentation du programme du candidat PS-EELV, le 31 janvier, soit quelques jours après la décision du conseil national du PCF confirmant le vote de la section de Montpellier en faveur d’une liste Front de gauche. De plus, ils n’étaient que trois sur cinq élus présents lors du « meeting militant » le même jour.
Et puis voilà que Michel Passet a diffusé cinq jours plus tard, un communiqué où il écrit : « J’ai pris acte de la position nationale de mon parti. Je la respecte, comme j’en ai informé ma direction nationale le lundi 27 janvier, je ne serai pas candidat aux prochaines élections municipales. Communiste et militant, je reste et assume pleinement mes responsabilités locales et nationales. Depuis des semaines, ont circulé des lettres d’insultes, ont été tenus des propos calomnieux à mon égard. En politique tout n’est pas permis, on ne peut utiliser à sa gauche ce que l’on prétend combattre à son extrême droite. » Les 6 dissidents du PCF étaient néanmoins présents au meeting de Jean-Pierre Moure, vendredi 7. - Les élections régionales 2015 se préparent. Plusieurs observateurs avisés de la vie politique, annoncent Jacques Bascou, maire de Narbonne, comme favori pour être le candidat du PS en Languedoc-Roussillon. Et il prépare le terrain puisqu’il apparaît dans la liste des soutiens de Jean-Pierre Moure et il était aussi vendredi 7 dans un clip au meeting de Bougnol.
- Jean-Yves Dormagen, professeur de science politique à Montpellier I (Cepel), se déclare « plutôt favorable » au vote obligatoire mais selon lui, « il n’est acceptable que si les votes blancs sont comptés dans les exprimés. C’est-à-dire qu’on ne peut pas demander aux citoyens d’aller voter et en plus que leur vote ne soit pas comptabilisé y compris quand c’est un vote blanc ». (France bleu Hérault, 27/01, vers 3’15 »)
La crise
- « On était loin d’imaginer qu’une saignée équivalente à celle de la décennie 60, qui a vu le grand exode des Portugais vers l’Europe, pourrait se reproduire. Les chiffres forcément approximatifs pointent des flux semblables, voire supérieurs, à ceux de cette époque. […] Ils fuient le chômage, l’absence de perspectives, la promesse de misère ou de non-vie d’un pays soumis à la dictature de la troïka. » (Cristina Semblano, économiste, enseigne l’économie portugaise à l’université de Paris–IV Sorbonne, Libération, 3/02)
Urbanisme
- Le collectif 4020 qui veut « rêver et construire une autre ville » publie (3/02) « le Projet alternatif des habitants – citoyens de Montpellier et de sa région pour leur ville ». L’essentiel est présenté dans un fascicule de 21 pages qui décrit la démarche, présente un diagnostic de la politique actuelle, pose des « horizons et objectifs communs », et fait des propositions thématiques. Un meeting a eu lieu jeudi 6 en présence de tous les principaux candidats aux municipales. Sauf France Jamet (FN) et… Jean-Pierre Moure. Courage, fuyons ?
- Un lecteur de La Gazette de Montpellier (30/01) fait une proposition : « Avant de dépenser des millions d’euros, si on testait le concept de cette Cité du corps humain en version réduite dans cet espace muséographique existant et disponible » qu’est Agropolis museum, fermé en juillet 2010 pour cause de fréquentation insuffisante ? Sollicitée par Montpellier journal pour un avis sur cette proposition, la ville de Montpellier qui n’est pas avare de communication sur ce projet cher au maire Hélène Mandroux, n’a pas donné suite.
Environnement
- « L’aéroport Montpellier Méditerranée clôture l’année 2013 à 1 422 793 passagers. Le trafic enregistre une progression de 10,5% par rapport à 2012. C’est une des 5 plus fortes progressions des aéroports français millionnaires. » (communiqué de l’aéroport de Montpellier, 22/01)
- « Les entreprises de réparation indépendantes estiment que chaque année nous jetons 10 millions d’appareils tombés en panne et qui pourraient être réparés. » (France Inter, 27/01, vers 14’10)
Sécuritaire
- Interrogé sur « les statistiques de la délinquance », le sociologue Laurent Mucchielli qui répète dans la presse, sur son blog, dans des livres, qu’elles ne sont « en aucun cas un sondage sur l’état réel de la délinquance », se dit fatigué de répéter chaque année les même choses et avance une « raison fondamentale » : « Au cours de ma vie, j’ai été invité, j’ai fait des formations, des conférences dans un tas de milieux. Je n’ai jamais, jamais jamais, été invité à faire un cours dans une école de journalisme. Je trouve ça révélateur. » (France culture, 3/02, vers 11’30 ») Et il suffit de lire les médias locaux pour voir le résultat. Avec une mention très spéciale pour La Gazette de Montpellier (30/01) et un papier sans aucune distance sur « la délinquance des mineurs ». Sur ce sujet on peut (re)lire : 20 minutes relaie le discours sarkozyste sur la délinquance des mineurs.
Sport business
- Mohed Altrad, le très riche président du MHR, est-il déjà sur le point d’être démotivé ? Il déclare : « Le moindre match perdu à domicile et là on peut faire une croix sur le Top 14. Et à l’extérieur, il faudra chaque fois aller chercher une victoire ou un bonus. Sinon ça n’ira pas et ça a un impact sur le budget, sur ma motivation et sur beaucoup de choses car on a mis les moyens. […] Je suis très motivé pour le moment… Mais ma motivation dépend des politiques, de leur comportement qui est aléatoire. […] J’attends juste qu’ils fassent ce qu’ils ont à faire : entretenir un stade, soutenir un club car cela ne s’appelle pas Altrad Rugby Club mais Montpellier RC. Donc qu’ils tiennent les engagements qu’ils ont pris à tous les niveaux… » (Direct matin, 24/01) Voilà au moins un valeureux chef d’entreprise qui ne demande pas la baisse de la dépense publique…
- « La Commission nationale d’aide et de contrôle de gestion (CNACG) de la LNH [Ligue nationale de handball] a prononcé à l’encontre du club de Montpellier agglomération HB une mesure de retrait de deux points au classement du championnat de France de D1 Masculine 2013/2014. La CNACG, au vu des éléments qui lui ont été présentés et après avoir entendu le club, a estimé que des erreurs de prévisions budgétaires avaient fait jouir le Montpellier agglomération HB, sur cette saison 2013/2014, d’un avantage indu rompant ainsi l’équilibre compétitif avec ses concurrents. » (communiqué de la LNH, 4/02)
Le MAHB a fait le dos rond et a dit, dans un communiqué, accepter la sanction. Pour le club, « la non-atteinte des objectifs de ce budget prévisionnel sont de deux ordres : des erreurs de gestion interne : notamment une surévaluation des recettes contrecarrées pour partie par la crise économique. Conséquences financières de l’affaire dite des « paris sportifs » : retrait de sponsors, impact sur des modifications de la masse salariale… » Vague et peu convaincant : la crise ne remonte pas à hier. Et il n’y a pas eu d’évènements majeurs sur l’affaire des paris (déclenchée en septembre 2012) lors de la saison 2013/2014. Enfin, comme l’a déjà écrit à plusieurs reprises Montpellier journal, les difficultés financières du club ont commencé bien avant l’affaire des paris (lire : Où vont les finances du MAHB qui a perdu 667 000 euros en 2011/2012 ?). Pour être plus précis, après l’achat, à prix d’or, de Nikola Karabatic.
Médias
- Le nombre de participants au meeting de Jean-Pierre Moure varie :
- « près de 2800 » corrigé en « plus de 2000 » (mediaterranee.com)
- « plus de 2000 » (équipe Jean-Pierre Moure)
- « près de 2000 » (L’Hérault du jour)
- « plus de 1500 » (France bleu Hérault, 8/02)
- « plus de 1500 » (Midi Libre, 8/02)
- « entre 1500 et 2000″ (Direct matin, 10/02)
- « 2800″ (L’Agglorieuse, 12/02)
- « 1200″ (La Gazette de Montpellier, 13/02)
(L’article sera mis à jour après parution des quotidiens gratuits et de La Gazette)
Ça, c’était pour les journalistes qui sont restés assis à la table de presse pendant tout le meeting. Et puis, il y a ceux qui ont circulé dans la salle :
- « 2000 » puis « près de 2000 » « (voussaveztout.com, ici et ici)
- « 1200 » (France 3 Languedoc-Roussillon, 8/02)
- Environ 350 + 400 + 300 = 1050 (Montpellier journal, 8/02)
Ajoutons que le comptage n’était pas très compliqué. D’abord parce que le nombre de personnes était raisonnable. Ensuite parce qu’il s’agissait de compter des rangées de chaises puisqu’il y avait très peu de personnes debout. Mais bon on veut bien connaître la décomposition des chiffres qui donnent plus de 1500 personnes…
- Les achats de communication de la région Languedoc-Roussillon à TV Sud « représentaient jusqu’ici environ 15% du budget annuel de 4,5 millions d’euros ». (L’Hérault du jour, 31/01) Soit 675 000 € par an. Auxquels il faut ajouter la contribution de la ville et l’agglo de Montpellier. Et des collectivités gardoises.
- « Un nouveau quotidien départemental va voir le jour, L’Écho du Roussillon » en février à Perpignan (C’est P-O litique, 28/01).
- Sur France 2, le contrôle de l’antenne, c’est quoi ? « L’animateur ou le journaliste doit rectifier des propos mensongers, doit recadrer des propos qui peuvent être excessifs. » (Thierry Thuillier, directeur de l’information et des programmes de France 2, Arrêt sur images, 7/02, vers 21′) Ça, c’est la théorie bien sûr.
► Lire aussi : toutes les précédentes revues de presse de Montpellier journal (en accès libre, sauf les deux dernières)
9 commentaire(s)
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à 21 h 20 min
Calcul simple: à Bougnol les gradins accueillent 2 500 personnes (site officiel). Simple citoyen, j’ai remarqué que seuls étaient accessibles les gradins sud soit environ 1250 places, généreusement remplis à moitié, soit environ 600 présences. Il faut ajouter 400 places face à l’estrade sur espace de jeu. Passé par l’école primaire, j’arrive au total d’une addition de 1000 participants environ. De culture scientifique, sensible à l’erreur d’évaluation, je propose un résultat de 1000 plus ou moins 10% , c. à d. de 900 à 1000 participants.
à 21 h 25 min
Correction: le résultat final doit être lu : de 900 à 1100 participants. Mille excuses.
à 22 h 07 min
Je suis en gros d’accord avec vous mais la jauge de la salle est de 3000 places, selon le site du MAHB. Les places sur les côtés (derrière les buts) n’étaient pas totalement occupées. De plus, il y avait un maximum de 350 places, sur le terrain, face à l’estrade. Enfin, j’ai compté les gradins bas et les gradins haut.
à 10 h 52 min
Il faudrait peut-être rappeler à Mohed Altrad que le MHRC ne s’appelle pas Montpellier Rugby Club mais Montpellier Hérault Rugby Club.
À trop jouer la campagne municipale il finirait par perdre le soutien du département…
Sans oublier celui de la région.
à 11 h 34 min
Et ce n’était que le premier avertissement. Article à paraître aujourd’hui sur la suite de l’affaire.
à 12 h 35 min
Site Montpellier agglo: » Le palais des sports René-Bougnol, géré par Montpellier Agglomération, a souvent été le théâtre des exploits du Montpellier Handball (champions de France et d’Europe). Ses gradins accueillent 2 500 personnes ».
Bref! La « gauche » montpelliéraine n’a pas à savoir compter. Pourvu qu’elle sache dépenser !
à 13 h 23 min
à 21 h 13 min
Je trouve que vous êtes un peu sévère avec le » très riche » Mohed ALTRAD, Le président du MHRC , est un entrepreneur avec une mentalité de gestionnaire. Sa vision ne s’arrête pas au court terme des prochaines élections et dans le partenariat avec les Collectivités, il veut des engagements à moyen terme en rapport avec ses mises de fonds. Cela n’est pas scandaleux et même honnête vis à vis des contribuables et de ses propres troupes. Il me semble que les résultats plaident pour lui.
Je ne pense pas qu’il y ait en Bas-Languedoc pléthore de sponsors de sa trempe avec une image médiatique positive….Une bonne équipe de rugby en tête de classement rapportera beaucoup plus en terme d’image qu’une cité du corps humain , coquille vide et dispendieuse incapable de générer de vrais emplois et des recettes couvrant au moins les dépenses de fonctionnement.
à 9 h 59 min
On attend toujours une étude sérieuse et indépendante sur les retombées du sport professionnel. Quant aux demandes de Mohed Altrad, elles ont été détaillées quelques jours après cette revue de presse, dans cet article : Une grenade dégoupillée nommée Mohed Altrad