Robert Navarro réhabilité par Jean-Pierre Moure en présence de Vincent Peillon

Judith Capelier, militante PS, interpelle vendredi 7, sur Twitter, les responsables nationaux de son parti et Hussein Bourgi, premier secrétaire de l’Hérault, sur un article de lexpress.fr (7/02) titré : « Navarro, le vrai-faux pestiféré du PS. » Ce papier décrit comment le sénateur « reçoit d’étonnants hommages de cadors socialistes » dans un livre qu’il a écrit récemment. Et Judith Capelier de commenter : « Ça se passe comme ça au PS34. » En complétant par le hashtag « #exemplarité ». Puis Alain Honnorat, un autre militant socialiste, entre dans la danse et écrit : « On nous aurait menti sur le changement d’ère ! » Hussein Bourgi répond alors : « Je ne suis pas partie prenante de cette mascarade. Je reste cohérent. Que d’autres assument leur revirement. »

« Mascarade » et « revirement »
Contacté le lendemain par Montpellier journal pour une explication de texte, Hussein Bourgi déclare : « C’est une mascarade de mettre la fédération au milieu de cette histoire. » Montpellier journal aurait donc mal compris en pensant que la « mascarade » faisait référence aux « hommages de cadors socialistes ». Puis le premier fédéral ajoute : « Quant au revirement, [il s'agit de] toutes les personnes qui ont dit pis que pendre de Robert Navarro et qui aujourd’hui vont lui tresser des couronnes de lauriers. » Donc ça inclut Jean-Pierre Moure dont l’article de L’Express affirme qu’il rend hommage à Robert Navarro, ancien premier fédéral de l’Hérault, toujours exclu du PS, ? Hussein Bourgi botte alors en touche : « Je n’ai pas eu le bouquin, je ne sais pas ce qu’il y a dedans. »

Pour être complet, ajoutons qu’hier soir, au meeting de Jean-Pierre Moure à Bougnol, Robert Navarro était assis au premier rang avec son épouse Dominique, elle aussi mise en examen dans la même affaire et en conflit aux prud’hommes avec… la fédération PS de l’Hérault, son ancien employeur. Dominique Navarro a même eu droit, à la fin du meeting, à une bise de Jean-Pierre Moure.

Compromissions ?
Pour bien comprendre l’attitude du candidat, il faut se rappeler qu’il a emporté la primaire PS à l’automne 2013 notamment grâce au soutien de Robert Navarro et de ses proches. De quoi justifier certaines compromissions ? Après la réhabilitation publique, il y aura sans doute le soutien politique lors des élections sénatoriales, si, bien sûr, Jean-Pierre Moure est élu en mars prochain.

Rappelons que la plainte du PS remonte à avril 2011, que Dominique Navarro a été mise en examen le 24 janvier 2012 et que son époux l’a été, après levée de son immunité parlementaire, le 11 décembre 2012. Depuis cette date, il ne semble pas qu’il se soit passé grand chose sur le plan judiciaire dans cette affaire. Encore un dossier où la Justice semble prendre son temps…

Au premier rang du meeting, on a pu aussi voir Christian Bourquin, président de région, deux fois condamné par la justice (lire ici et ici). Au deuxième rang et dans un clip vidéo à la gloire de Jean-Pierre Moure, il y avait Louis Nicollin, plusieurs fois condamné dans des affaires liées à des attributions de marchés publics de collecte de déchets, activité du groupe Nicollin. Et en coulisse, il y avait aussi Pascal Provencel, en charge de la communication du candidat Moure (également de celle de l’agglo et de Tam) et condamné dans la même affaire que celle de Christian Bourquin.

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(1) Environ 350 personnes dans la fosse, 400 dans les gradins bas et 300 dans les gradins hauts (à peine à moitié pleins). C’est une estimation haute car il y avait des sièges vides.