L’ami de longue date de Jean-Luc Mélenchon, maire de Grabels (Hérault) et vice-président de la métropole de Montpellier n’y va pas avec le dos de la cuillère. Voudrait-il faire taire un site qui visiblement le dérange ? Montpellier journal est un média fragile avec moins de 300 abonnés et deux journalistes payés chacun 650 € nets par mois via deux contrats aidés. Visiblement l’élu « de la gauche la vraie » n’en a cure. Mais nous nous défendrons. Avec nos très modestes moyens mais nous nous défendrons car nous faisons un travail honnête, sérieux et approfondi. Et nous continuerons à le faire. Première étape : nous convions les abonnés, lecteurs, sympathisants le samedi 7 mars à l’Atelier du nord (quartier Figuerolles) pour une soirée de soutien.
Par Jacques-Olivier Teyssier
Lundi soir en conseil municipal de Grabels, René Revol a annoncé son intention de porter « plainte au civil pour diffamation et au pénal pour dénonciation calomnieuse » contre moi en tant que rédacteur et directeur de la publication de Montpellier journal. L’élu du Parti de gauche n’a pas dit précisément quels faits il visait mais il a évoqué deux articles :
- Plainte pour « corruption », immobilier, inondations : René Revol sur la sellette (19 décembre)
- En accès libre : René Revol fait un beau cadeau foncier à un entrepreneur du bâtiment (5 février)
Ces articles de plus de 21 000 et 18 400 signes sont le résultat de plusieurs semaines d’enquête au cours desquelles une bonne douzaine de personnes ont été interviewées. Y compris évidemment René Revol dont la position a été donnée sur plusieurs aspects, en particulier les plus sensibles.
Cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende
Mais cela n’a visiblement pas suffi à l’élu du Parti gauche. Si son intention se confirmait, cela signifierait que René Revol attaquerait sur deux fronts judiciaires. Une démarche inédite ? Et poursuivre un journaliste pour « dénonciation calomnieuse » (punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende) serait pour le moins étonnant. Même si tout ça reste à préciser. Reste que René Revol semble donc vouloir sortir l’artillerie lourde pour écraser un moustique. Il voudrait affaiblir Montpellier journal qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Sans compter que les juges et les policiers ont sans doute mieux à faire. Comme par exemple – et au hasard – traquer la délinquance en col blanc.
Car l’élu du Parti de gauche aurait pu nous envoyer un droit de réponse et nous l’aurions bien volontiers publié. En effet, nous n’avons jamais refusé à une personne mise en cause dans un article de donner sa position même si elle nous paraît contestable. À l’occasion d’une interview en prévision de l’article du 5 février, René Revol affirmait d’ailleurs à propos de celui du 19 décembre : « Les textes que vous avez écrits récemment contiennent beaucoup d’erreurs. Je ne manquerai pas de vous les signaler. » Je lui réponds : « Cela fait pas mal de temps, vous auriez dû me les signaler beaucoup plus tôt. » René Revol : « Non, non. Moi je m’occupe de mes affaires tranquillement et je laisse passer… » J’ajoute : « Je vous mets au défi de trouver quiconque qui vous dira que quand on m’a signalé une erreur, je ne l’ai pas rectifiée immédiatement. Donc signalez-moi l’erreur et je la rectifierai immédiatement. » René Revol : « D’accord. » J’attends toujours. Et j’attends de voir.
Défenseur des plus faibles
Le choix de René Revol est donc de m’attaquer. Ce choix n’est pas neutre de la part d’un élu du Parti de gauche, parti qui se présente en défenseur des plus faibles et qui faisait partie de la liste « La gauche la vraie » lors des dernières municipales à Montpellier. En effet, René Revol dit vouloir utiliser les moyens de sa commune – déjà fort endettée – via la protection fonctionnelle pour attaquer un journaliste précaire – car il faut bien appeler les choses par leur nom.
Je suis en effet actuellement en contrat aidé et je gagne 649 € nets par mois. De plus, mon revenu annuel imposable depuis 2009 a toujours été en dessous de 9 000 € (soit 750 € / mois). Je ne m’en plains pas, cela résulte de choix que j’ai faits visant à écrire sur les puissants plutôt que de travailler pour eux. Et je n’oublie pas qu’il y a des gens beaucoup plus malheureux que moi. Il est néanmoins cocasse qu’après 10 ans de journalisme à Montpellier et des centaines d’articles, sans aucun procès ni même droit de réponse, le premier qui m’attaque soit un élu du Parti de gauche. Et que celui-ci annonce vouloir agir sur deux fronts judiciaires.
Sur le fond, René Revol n’a pas dit grand-chose lundi soir en conseil municipal. Mais il a déclaré à propos d’Abdelhakim Nacer : « J’ai été diffamé par le dirigeant d’une société civile immobilière. La justice a conclu à la diffamation. Cela a été reproduit dans des publications malgré ce jugement qui n’a jamais été spécifié et notamment ça a été reproduit dans la publication sur le net d’un blog qui s’appelle Montpellier journal et qui est dirigé, rédigé, écrit par M. Jacques-Olivier Teyssier. »
Plainte pour « corruption passive »
Ça commence mal pour René Revol car dans l’article du 19 décembre, il est écrit : « Il faut dire que pour l’instant Abdelhakim Nacer accuse beaucoup mais ne fournit pas d’éléments matériels. [...] Ajoutons qu’Abdelhakim Nacer a été récemment condamné pour diffamation envers René Revol et qu’il n’a visiblement pas pu prouver que ce qu’il avait dit contre René Revol à propos de cette affaire, à quelques jours du premier tour des municipales de 2014, était vrai. » Donc le jugement a bien été « spécifié ». Mais le point de départ de l’article, rappelons-le, est une plainte pour « corruption passive » d’Abdelhakim Nacer contre René Revol dont on ne connaît pas, à ce jour, l’issue (1). Rappelons également qu’un lien – comme celui qui suit – vers l’intégralité du communiqué de René Revol sur cette affaire était également présent dans l’article.
René Revol ajoute : « M. Jacques-Olivier Teyssier n’est pas journaliste, il n’a pas de carte de presse, il tient un blog payant et il se spécialise dans la sortie de soit-disant affaires qui permet de développer son activité mercantile. » Passons sur « l’activité mercantile » qui, on l’a vu, est extrêmement lucrative. Et puis les gens ne devraient pas pouvoir vivre de leur travail ? On a dû mal comprendre l’élu du Parti de gauche.
Notons enfin que René Revol annonce vouloir porter plainte contre X. Ce qui conduit nécessairement à tenter d’identifier mes sources. Je les préserverai, bien évidemment.
Écouter la déclaration de René Revol lundi en conseil municipal de Grabels :
Le droit de dire qui est journaliste ou pas
De plus, si on a bien suivi, maintenant René Revol s’octroie le droit de dire qui est journaliste ou pas. Je n’ai pas de carte de presse ? La belle affaire ! Comme écrit déjà des dizaines de fois, la carte de presse ne dit rien sur la qualité du travail journalistique de son détenteur (2). En revanche, Mediapart (« l’excellent site Montpellier journal »), Le Monde, France Inter, France 2, Le Figaro, Libération, Europe 1, Marianne, L’Express, Le Point, L’Équipe, etc. ont reconnu le travail de Montpellier journal ou l’ont cité (jusqu’au New-York Times !). Mais pour le maire Parti de gauche de Grabels, je ne serais donc pas journaliste. Serait-il de ce genre de personnes qui défendent « la liberté de la presse » (3) tant que ladite presse ne s’intéresse pas à elles ?
Enfin, d’un point de vue politique, la démarche de René Revol, à quelques semaines des élections cantonales, étonne. En effet, le Parti de gauche dont René Revol était encore il y a quelques semaines co-secrétaire départemental, y présente deux candidats titulaires à Montpellier : Joël Vezinhet (Montpellier I), Muriel Ressiguier (Montpellier II). Ce n’est peut-être pas le meilleur moyen de les soutenir que de s’attaquer à un site fragile, très lu par les électeurs de gauche. Surtout pour un parti qui rassemble déjà peu de voix.
La soirée Montpellier journal prévue depuis quelques temps pour le samedi 7 mars à l’Atelier du nord (29, rue St Étienne, quartier Figuerolles) se transforme donc en une soirée de soutien à Montpellier journal. Réservez la date et nous vous en dirons plus très bientôt. Si vous voulez nous soutenir dès maintenant, vous pouvez vous abonner, offrir un abonnement ou faire un don. Vous pouvez aussi nous écrire ou publier un commentaire ci-dessous.
[Màj le 25 à 7h45 : avec la plainte contre X.]
[Màj à 8h35 : selon Midi Libre (25/02), c'est le très gros cabinet CGCB qui a été choisi par René Revol. Le cabinet implanté à Paris, Bordeaux, Montpellier et Marseille revendique "vingt-sept avocats et juristes spécialisés dans toutes les branches du droit public, ainsi qu'en droit immobilier et de la construction".]
[Màj à 8h55 : avec la déclaration du représentant de l'opposition, Régis Morvan :
Notons au passage qu'aucune question n'est posée sur le fond des articles : où en est la plainte de M. Nacer ? Quid de la modification du PLU sur les parcelles de l'entrepreneur du bâtiment ? Etc.]
[Màj à 19h55 : dans un bref article, le site Arrêt sur images revient sur les plaintes de René Revol. Il évoque aussi la question de la protection des sources. Bien évidemment, je continuerai à les protéger comme je l'ai toujours fait au risque d'être condamné plus lourdement. Comme je l'ai fait, par exemple, lors d'un entretien à la gendarmerie en novembre dernier. Lire : Condamné pour agressions sexuelles il s’en prend à nos sources]
__________
(1) Rappelons que selon le code de procédure pénale, toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie.
(2) Pourquoi n’ai-je pas fait de demande de carte de presse ? Comme déjà expliqué, il se trouve que je suis aussi directeur de la publication. Ce qui signifie que je suis seul responsable devant la justice de ce que j’écris, ce que je publie et même des commentaires des lecteurs. Ce qui n’est pas le cas de la grande majorité des journalistes qui ont de grosses structures derrière eux. Problème, la fonction de directeur de publication est aussi considérée par la commission qui accorde la carte de presse comme une « fonction directoriale » (je suis donc considéré comme un patron !) et dans ce cas, la commission considère que cette fonction prédomine celle de journaliste et n’attribue donc pas la carte de presse. Je ne l’ai donc même pas demandée.
(3) Selon Midi Libre (12/01), lors d’une manifestation à l’appel de René Revol suite aux événements de Charlie Hebdo, le maire a rappelé l’importance de manifester quand « la liberté de la presse et la liberté tout court est attaquée ».
►Lire aussi :
- Les élus de Grabels veulent plus de « Grabellois » dans le club de foot
- René Revol contredit par des décisions de justice (1/3)
- René Revol contredit par des décisions de justice (2/3)
- Une décision de justice prouve que René Revol n’a pas dit la vérité (3/3)
- Pourquoi les attaques de René Revol sont une atteinte à la liberté d’expression
- Plainte pour « corruption », immobilier, inondations : René Revol sur la sellette
- René Revol fait un beau cadeau foncier à un entrepreneur du bâtiment
- Saurel et Revol font-ils perdre 10,5 M€ aux usagers de l’agglo de Montpellier ?
- Assainissement : « Le renouvellement de la DSP c’est pour sept ans » (interview de René Revol)
- René Revol joue les équilibristes sur la métropole (audio)
36 commentaire(s)
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à 7 h 57 min
« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. »
Montesquieu
Quand la protection fonctionnelle se transforme en droit d’agression protégé et subventionné, il y a de quoi frémir pour notre démocratie.
Pathétique spectacle que ce conseil municipal de lundi dans lequel un René Revol hystérique, mélange tout, emploi des termes juridiques farfelus (dénonciation calomnieuse ??? auprès de quelle autorité??), menace, ramène tout à des problèmes d’inondation… Plus pathétique encore, l’ensemble de l’opposition sidérée qui ne comprenant pas ce qui se passe, opte pour voter un blanc seing au maire pour ensuite nous bredouiller(c’est bien le terme exact) un vague soutien au mouvement je suis Charlie. Ils devront s’en expliquer auprès de leurs électeurs.
Comptez sur ma présence à votre soirée de soutien, même si les réunions de « gauchistes » ne sont pas ma tasse de thé d’habitude, je ne supporte pas l’injustice.
à 8 h 12 min
Merci pour votre soutien !
Les abonnés, lecteurs et sympathisants de Montpellier journal ne sont pas tous des « gauchistes », rassurez-vous.
à 8 h 34 min
Sur l’opposition, il est effectivement étonnant de constater qu’elle vote le soutien au maire visant à dépenser l’argent des contribuables pour attaquer un média qui tente d’informer ces mêmes contribuables. Un peu comme si ces derniers étaient cocus et qu’ils payaient la chambre.
à 8 h 37 min
plus concon que cocus à mon avis
à 9 h 10 min
Je viens de lire l’article de Ml consacré à ton affaire. Je suis personnellement scandalisé par l’attitude de Revol et de son conseil municipal. C’est un aveu de faiblesse et c’est indigne. Il est pas très Charlie sur ce coup-là René. Je suis surpris qu’il y ait eu un vote unanime pour saisir un cabinet d’avocats. L’opposition (six élus) est solidaire de Revol dans cette affaire ?
à 9 h 16 min
En tout cas, elle a voté pour la protection fonctionnelle, si j’ai bien compris. J’ai aussi ajouté la déclaration de Régis Morvan à la fin de l’article où il évoque notamment Charlie Hebdo, le retrait de plainte de Philippe Saurel contre Libération.
à 10 h 01 min
Total soutien à Montpellier Journal de la part d’un grabellois qui a voté pour les listes de René Revol lors des deux dernières élections municipales.
à 11 h 18 min
Du coup je me suis abonné.
Tout mon soutien à Montpellier Journal.
à 11 h 26 min
Merci à René Revol, alors !
Et surtout merci à vous.
à 12 h 56 min
Il est curieux de voir que René Revol, Maire, mais aussi membre du PG et du Front de Gauche utilise une des méthodes les plus rances de la bourgeoisie depuis que la presse existe, qui est de la museler en utilisant la justice, avec l’argent du contribuable, en plus ! Après Ils vont s’étonner de perdre élection sur élection. J’espère que nous soutiendrons MJ et que nous ne perdrons pas le seul organe de presse d’investigation sans lequel les politiques locaux continueraient à se croire tout permis en leur fief. J’en appelle à la raison, R Revol doit accepter l’enquête citoyenne quitte à ce que les conclusions lui soient ou pas défavorables. Signé une Ex: FDG (très)déçue qui à force ne sait plus pour qui voter.
à 13 h 18 min
Une enquête citoyenne, ça c’est une idée. René Revol pourrait commencer par communiquer aux citoyens le(s) courrier(s) qu’il a envoyé(s) à M. Nacer en février 2011 et que la mairie de Grabels a refusé de communiquer à Montpellier journal. L’enquête citoyenne pourrait aussi auditionner MM. Flacher (adjoint à l’urbanisme), Nacer, les fonctionnaires de la mairie et de la métropole, etc.
à 13 h 24 min
N’oublions pas que « l’affaire » ce n’est pas les gesticulations judiciaires de Mr Revol qui n’ont aucun fondement et qui ne servent que d’écran de fumée face à l’affaire sud ravalement dont finalement on ne parle plus. Il faut se poser les bonnes questions : pourquoi? et pourquoi maintenant?
à 14 h 41 min
Je crains qu’il ne faille pas chercher bien loin la raison de la gesticulation de M. Revol : l’intimidation pure et simple. On ne voit pas comment la procédure pourrait lui être favorable, vu la rigueur des enquêtes de MJ, mais c’est sans doute le seul espoir quand on est acculé comme M. Revol. Ce qui m’est venu en tête en découvrant cet article avec effarement, c’est la plainte pour diffamation contre l’universitaire Alain Garrigou par… un certain Patrick Buisson (facile à trouver sur internet…). Drôle de compagnonnage pour l’élu du Parti de Gauche.
Courage aux deux journalistes du MJ !
à 15 h 04 min
Vu la réaction des lecteurs de l’article du Midi Libre, peut-être serait-il intéressant de mettre en libre accès les articles de Montpellier Journal, concernant M. Revol.
En effet, des commentateurs se plaignent de ne pas pouvoir se faire une idée à la simple lecture du Midi Libre.
à 15 h 31 min
Tant que René Revol n’aura pas précisé ses griefs, nous n’en ferons rien. Ceci dit, les commentateurs peuvent s’abonner si l’affaire les passionne. Ça ne coûte que 6 € par mois ou 30 € pour trois mois.
à 18 h 13 min
Oui, où en est l’affaire Sud Ravalement ?
Mj n’est pas un journal, Mr Teyssier et Mme Charbonnier ne sont pas des journalistes,nous ne sommes pas des lecteurs.
Mr Revol a 2 corps: un corps de « fonction », immortel, et un corps , souvent vêtu d’une chemise rouge , qui porte des lunettes pour lire Spinoza. Celui-là est précaire. Aussi je lui adresse tous mes voeux de bonne santé afin qu’il supporte ce à quoi le premier prétend.
A bientôt 1000 abonnés pour ce non-journal!
à 18 h 31 min
Il n’y a pas vraiment d’affaire Sud ravalement. Le prochain épisode pourrait intervenir lors de la révision du Plan local d’urbanisme et/ou du Plan de prévention du risque inondation et/ou lors d’un dépôt d’un éventuel nouveau permis de construire par la SCI géré par Georges Schwertz. Ou les choses pourraient rester en l’état quelques temps. Mais j’imagine que les citoyens de Grabels auront un œil sur les parcelles de Georges Schwertz après ce petit coup de projecteur largement renforcé par René Revol.
Et c’est Mme Lecherbonnier.
à 19 h 49 min
Que mme Lecharbonnier-qui n’est pas plus journaliste que ma mme Charbonnier- veuille bien m’excuser.
Vivent les citoyens de Grabels!
à 19 h 50 min
Et vive Mme Lecherbonnier.
à 20 h 12 min
Je suis scandalisé par la démarche de René Revol
MPL Journal est un site internet de news et d’investigations politiques, axé sur le local, très documenté (l’avantage du net), aux enquêtes très fouillées, aux informations recoupées. C’est rare sur le net et encore plus rare localement.
Sur les articles concernant M. Revol, MPL Journal a interrogé, recensé et analysé des documents publics et les a mis en perspective. MPL journal a l’honnêteté de mettre à jour et de corriger ses articles en cas d’informations nouvelles.
M. Revol lit des articles qui relatent et remettent en perspective des décisions. Que fait-il, au lieu de répondre et donner son point de vue ? Il attaque en justice. Sur quels faits, sur quels propos dans cet article ? Mystère et les débats en conseil n’ont pas permis d’y voir plus clair
M. Revol a le droit de ne pas être content face à un article d’un média (liberté d’expression non ?) Il a le droit d’attaquer aussi : sauf que dans ce cas, il se sert des deniers de la commune (tarifs habituels des gros cabinets d’avocats comme CGCB : 120 à 150 € / heure) pour ce qui ressemble à un règlement de comptes à ce média : les déclarations méprisantes, insultantes ou condescendantes de René Revol sur JO Teyssier en conseil (déclarations publiques, donc) en disent plus long sur les qualités humaines que tous les discours que le maire PG de Grabels peut tenir au nom de la « vraie gauche » et de « l’humain d’abord » !!
C’est facile d’utiliser l’argent public face à un particulier ou une entreprise qui n’a pas de tels moyens financiers d’une commune. M. Revol qui a de confortables indemnités d’élus (autour de 4000 € mensuels, de mémoire) a préféré s’éviter tout engagement financier personnel conséquent dans son attaque en règle et utiliser l’argent des contribuables .
Cette démarche ressemble fort à une offensive visant aussi à faire oublier les décisions pour le moins hasardeuses de M. Revol concernant la délivrance de permis de construire dans Grabels, parfaitement décryptées dans les articles de Montpellier Journal
Et dire que tous ces élus et leurs soutiens arboraient à qui mieux mieux les pancartes, autocollants et autres « je suis Charlie » lors d’un hommage aux attentats à Grabels dans une cérémonie voulue par René Revol ,avec force déclaration sur la démocratie, le droit d’expression , la déclaration des droits de l’homme, etc, etc,et qu’ils n’ont pas dit un seul mot lors de cette affaire…tous voté comme un seul homme (y compris l’opposition !!)
.
M. Teyssier, vous avez tout mon soutien et je serai présent le 7 mars
à 22 h 19 min
Très, très instructif l’article que vous mettez en lien sur le fil twitter et concernant les nouvelles infos sur René Revol et la mairie de Grabels.
Le grabellois que je suis n’est qu’à moitié surpris et je pense que d’autres grabellois pourraient faire état « d’anecdotes » tout aussi révélatrices.
Mais faites gaffe, Rrevol pourrait vous accuser de diffuser des « injures calomnieuses » sur la « gestion » de la commune
à 23 h 10 min
Si René Revol publie une réponse à cet article écrit par deux anciens militants du Parti de gauche dont un est journaliste, je la diffuserai bien volontiers. En tout cas, ça serait bien qu’il rassure les contribuables de sa commune sur la bonne utilisation des deniers publics.
à 8 h 49 min
Soutien sans restriction à votre journal.
L’attitude de Monsieur René n’est guère à la hauteur de ses références philosophiques. Une nouvelle fois le politique mis en face de ses inconséquences frappe. Ehique, et tics.
Nouvelle disjonction entre le discours et les actes. Au fond ce que Montpellier journal ne cesse de traquer c’est bien cette disjonction qui, si fréquente, décrébilise le discours politique. Nous serons présents le 7 prochain. D’ici là, réfléchissons aux moyens que nous pourrions mettre en œuvre pour vous épauler.
à 11 h 57 min
Vous êtes tout excusé Monsieur Anatole.
à 12 h 57 min
J-O et Lucie, vivement le 7 mars que l’on puisse de visu vous assurer de notre soutien le plus total.
Quand à une enquête publique, quoi de mieux ? Je vais digresser, mais il y a un fil…
En regardant l’excellent reportage d’Arte « Le bonheur au travail », l’introduction savoureuse du chercheur explique qu’avant, les élus avaient peur des citoyens, car ils manifestaient immédiatement leur mécontentement. Puis, petit à petit, ces mêmes citoyens ont été happés dans la machine à broyer du travail « moderne » hyper hiérarchisé. La peur du chef et le manque de temps les ont transformés en moutons dociles… « Retour à la normale » disaient les 68′arts ! Nous sommes toujours des moutons dociles, mais pour combien de temps encore ? Il en va de l’avenir de nos vies, je ne parle même pas de nos régions ou de notre pays, de notre Europe, mais simplement de nos vies. C’est à nous, le peuple, les citoyens, les lecteurs, les artistes, les ouvriers, les intellectuels, les sans-emploi, les sans-abris, les riches, les moins riches, les pauvres, les bourgeois, les prolétaires et tant d’autres encore, de réaliser qu’il faut cesser de se laisser berner par les mensonges et l’abus de pouvoir. Il est anormal que le plus grand nombre ait peur du plus petit, c’est l’inverse normalement dans la « vraie » vie. Et il n’y a que nous, et nos lectures (merci, entre autres, à Montpellier Journal), qui pouvons changer les choses et faire comprendre à des gens comme Revol, Saurel et autres Valls, pour ne citer qu’eux, qu’ils doivent nous craindre !
Longue vie à Montpellier Journal.
à 15 h 00 min
Pour avoir essayé d’en discuter avec un militant du PG au marché des Arceaux ce matin :
1/ Revol c’est Grabels, ça ne nous concerne pas…
2/ c’est au tribunal de la RE-PU-BLI-QUE (avec postillons en prime) de trancher.
Ce brave monsieur semblait réciter ses arguments préparés pour l’occasion… J’ai tourné mes talons…
Courage
à 18 h 19 min
M. Revol gagnerait à écouter cette émission avec pour invitée Anne Nivat, qu’on ne présente plus : http://www.franceinter.fr/emission-116-rue-albert-londres-anne-nivat-grand-reporter
Il découvrirait qu’elle n’a pas de carte de presse, comme d’ailleurs un grand nombre de journalistes ou photojournalistes qui couvrent aussi bien des guerres que des sujets locaux. S’est-il posé la question de savoir combien, parmi les photographes morts depuis le début du Printemps arabe, ou jusqu’en Centrafrique, n’avaient pas de carte de presse et pouvaient malgré tout recevoir les éloges de la profession ou du public pour un travail de qualité ?
Si M. Revol se penchait un peu sur le statut des journalistes, précaires ou non, il découvrirait que ne pas demander la carte de presse est parfois un geste intentionnel, comme le fait de refuser une légion d’honneur pour d’autres. Car on n’a pas besoin de breloques ou d’un abattement fiscal pour faire son travail.
à 19 h 42 min
Mis à part ses déclarations, nous n’avons toujours aucune preuve que Revol a bien lancé une procédure.
Enfin, n’oublions pas pourquoi on en est là : http://www.montpellier-journal.fr/2015/02/rene-revol-fait-un-beau-cadeau-foncier-a-un-entrepreneur-du-batiment.html
La commune à perdu ce terrain qui vaut aujourd’hui au moins 300 000 €. C’est une perte sèche pour les grabellois. Il devra s’expliquer devant la justice pour ça, qu’il n’en doute pas.
à 0 h 17 min
300 000 €, c’est votre évaluation ? Parce que je n’ai pas creusé cet aspect et ne peut donc confirmer ce chiffre.
à 7 h 56 min
C’est un minimum, sans calcul et pour être sûr de ne pas dire de bêtises.
Mais creusons l’estimation ensemble :
Il est situé en UB1 (http://www.ville-grabels.fr/Download/Urba/PLU/PLU%20APPROUVE/IV-Reglement.pdf), possibilité de faire du R+1+comble, collectif autorisé, pas de coefficient d’occupation des sols, mais un système d’emprise au sol pour éviter l’imperméalisation des sol. Ce dernier point est sans conséquence pour le propriétaire actuel car il possède des terres non constructibles au delà de la zone constructible qui lui permettront de pouvoir édifier sur l’ensemble de la parcelle sans se soucier de ce point là. (les zones non constructibles du terrain assureront cette obligation d’emprise au sol)
Il y a la limite de 800m2 de surface habitable pour déclencher la création de logement sociaux. Le Monsieur qui veut nous mettre en rang n’a aucune fibre sociale, il me l’a dit personnellement, donc il fera un projet sans obligations de logements sociaux.
DONC
Selon moi, le projet optimum sur ce terrain est de faire 2 tranches de bâtiments à un an d’intervalle , en restant en dessous de 800 m2 à chaque fois pour ne pas faire de logements sociaux, donc au final, 1600 m2 de surface habitable, plus aménagements des garages, parkings et autres surfaces non habitables.
Pour la bonne bouche, rajoutons les 4 studios rendus possibles et réalisés dans le bâtiment existant.
Inutile d’être spécialiste pour comprendre qu’avec 300 000 € on est très en dessous de la réalité, je pense que le cadeau est plutôt de l’ordre du million.
Mais je pense que d’autres abonnés de MJ pourront compléter mon analyse, notamment archi, géographe…
Mais l’intéressé a forcément fait faire une estimation pour son calcul d’ISF.
Sous toutes réserves (pour faire plaisir à mon avocat)
à 9 h 04 min
J’ajoute pour un autre ordre de grandeur que le chantier de d’A. Nacer est estimé par lui à 1,6 M€ sur une parcelle a priori plus petite.
Ceci dit il faut différencier coût global et bénéfice net pour évaluer le gain potentiel pour le propriétaire. Sans compter qu’il peut aussi simplement revendre la parcelle qui est maintenant constructible.
à 9 h 13 min
attention je vous parle juste de la valeur du terrain qui ici est égale a la plus value potentielle compte tenu du prix ridicule de l achat du terrain. un terrain vaut ce que l on peut y faire dessus.
à 9 h 17 min
Donc vous pensez qu’il peut faire plus de 300 000 € de bénéfice/plus-value avec ce terrain ?
à 9 h 27 min
des demain s il le souhaite mais il devra payer de tres gros impôts sur les pv plus la taxe spéciale concernant les Pv liées a des changements de règlement de PLU.
à 9 h 40 min
rappelons que mr Schwertz n a pas demandé lors de l élaboration du PLU, en tout cas pas officiellement, si on consulte le rapport du commissaire enquêteur, que cette parcelle non constructible devienne constructible.
Un nouveau PLU se prépare a Grabels, il peut très bien demander le rétablissement de la situation antérieure.
à 11 h 31 min
Le suspense est à son comble.